S’adapter à la nouvelle normalité: retourner à l’école ou au travail pendant la pandémie

 

Allez-vous retourner à l’école ou au travail cet automne? Il est important que vous vous prépariez et que vous vous protégiez

 

À l’approche de l’automne et alors que les provinces explorent de nouvelles possibilités, un certain nombre d’obstacles se dresseront devant les personnes qui retourneront à l’école ou au travail. Nous devons tous continuer à être vigilants et à être prudents, mais les personnes qui sont atteintes d’une maladie auto-immune devront en faire encore plus pour s’adapter à la nouvelle normalité, en prenant en particulier des précautions supplémentaires pour éviter les risques posés par la COVID-19.

Nous nous sommes récemment entretenus avec des personnes qui souffrent d’arthrite et qui ont un système immunitaire affaibli pour savoir comment elles ont surmonté les difficultés liées à la pandémie et comment elles se sont préparées pour reprendre leur vie de tous les jours.

 

Comment la COVID-19 a-t-elle changé votre vie au travail et qu’avez-vous fait pour continuer ou reprendre vos activités?

« Je n’ai pas arrêté de travailler. Mon médecin de famille et ma rhumatologue étaient d’accord pour que je continue à travailler pendant la pandémie. Je suis infirmière de salle d’opération et, d’une certaine manière, je me sens plus en sécurité au travail qu’à l’épicerie. Nous suivons des protocoles de sécurité, nous portons notre équipement de protection individuelle et nous avons une liste de contrôle propre à la COVID-19 que nous passons en revue tous les jours. » — Heather (41 ans) vit en Colombie-Britannique; elle est atteinte de polyarthrite rhumatoïde.

« Mon employeur a été incroyable. Un grand nombre de mes collègues et moi pouvons travailler à domicile, et je lui en suis vraiment reconnaissante. Nous avons changé nos habitudes et nous nous sommes adaptés au travail à distance. Zoom nous a permis de rester en contact malgré la pandémie de COVID-19. » — Melodie (43 ans) vit en Alberta; elle est atteinte de polyarthrite rhumatoïde et d’arthrite psoriasique.

Vanessa, 35 ans, une résidente de l’Ontario, est atteinte de polyarthrite rhumatoïde et de lupus. Elle explique qu’en tant que responsable d’une garderie à domicile agréée, elle doit déjà respecter des règles en matière de salubrité et de déclaration. Pour faire bonne mesure, elle a également mis en place des protocoles de sécurité supplémentaires pour que tout le monde soit encore mieux protégé.

« Puisque mon système immunitaire est affaibli, je dois absolument prendre des précautions supplémentaires et respecter certaines pratiques de base. Je prends, par exemple, la température de tous les enfants, celle de mes enfants et la mienne y compris, tous les matins, et je les consigne dans un registre. Tout comme moi, tous les parents doivent porter un masque lorsqu’ils déposent leurs enfants et lorsqu’ils viennent les chercher. J’ai enlevé tous les animaux en peluche et les couvertures ne sont utilisées que pour les siestes. Il y a moins de jouets disponibles et nous ne sommes plus autorisés à jouer dans les parcs, les aires de jets d’eau, les bibliothèques ou les groupes de jeux. »

 

Comment vous êtes-vous préparés, vous et votre famille, au retour à l’école en pleine pandémie?

« Je suis des cours pour obtenir mon certificat d’auxiliaire en soins continus et je suis également sur la liste d’attente pour le programme d’infirmière auxiliaire autorisée. Plusieurs de mes cours sont en ligne, et nous avons des devoirs supplémentaires au lieu d’avoir des examens pour limiter les contacts. » — Sabrina (27 ans) vit en Saskatchewan; elle est atteinte d’arthrite idiopathique juvénile.

D’un autre côté, pour des parents comme Melodie et Vanessa, le choix est difficile à faire et elles n’ont guère envie d’envoyer leurs enfants à l’école.

Melodie pense que ses enfants suivront un enseignement à domicile cet automne. Elle comprend qu’il ne sera pas facile de maintenir l’équilibre entre le travail, la vie de tous les jours et l’enseignement à domicile, mais elle sait qu’elle peut compter sur le soutien de ses amis et de sa famille.

Vanessa ajoute : « J’ai deux enfants qui doivent retourner à l’école en septembre et cela me préoccupe. J’en ai un qui va entrer en 2e année et il n’y a toujours pas de plan de sécurité concret à l’école primaire. Bien qu’ils soient tous les deux inscrits pour la prochaine année scolaire, il est possible que je les garde à la maison en septembre. »

Laurie, quant à elle, est mère d’un enfant atteint de polyarthrite rhumatoïde. Tout comme d’autres, elle envisage de constituer une petite bulle sociale avec d’autres parents où chacun pourra éduquer les enfants à tour de rôle.

 

La distanciation physique et l’isolement devenant la norme, comment la COVID-19 a-t-elle affecté votre santé mentale ou votre vie personnelle?

Vanessa ne sait pas vraiment ce qu’elle va faire dans les semaines qui viennent et elle se demande quand les choses vont revenir à la « normale ». « Les interactions régulières que j’avais avec mes voisins, mes amis et ma famille me manquent. Cela nous a tous affectés sur le plan mental. Mes enfants s’ennuient de leurs amis et le contact avec les autres leur manque. »

« Je ne suis allée que dans deux magasins depuis le mois de mars et j’ai fait très attention chaque fois. Je me désinfecte les mains avant de toucher quoi que ce soit et j’évite les magasins où le port du masque n’est pas obligatoire. J’ai reçu beaucoup de soutien de ma famille. Ils font du magasinage pour moi, viennent me rendre visite et m’aident à surveiller les enfants dans le jardin pour que je puisse me reposer et que je ne me sente pas trop isolée. Je n’ai autorisé personne à entrer chez moi depuis le mois de mars. » — Jenean (35 ans) vit en Ontario; elle est atteinte de polyarthrite rhumatoïde.

« Je suis propriétaire d’une entreprise de distribution de matériel électrique en gros et je suis père de deux enfants. J’ai remarqué que mon niveau de stress avait augmenté en raison de l’incertitude liée à la COVID-19, parce que je ne savais pas comment cela affecterait mon entreprise et l’éducation de mes enfants. En tant que personne immunodéprimée, j’ai plus de chances d’attraper la COVID-19 et cela m’inquiète. Lorsque je me suis finalement rendu compte à quel point mon niveau de stress était élevé, j’ai pris certaines mesures pour changer d’attitude sur tout ce qui m’entourait. Au lieu d’être stressé à cause de mes affaires, j’ai été reconnaissant que l’entreprise ait pu rester ouverte et j’ai saisi l’occasion pour me diversifier sur de nouveaux marchés créés par la COVID-19. Au lieu de considérer l’enseignement à domicile pour mes enfants comme un inconvénient, j’ai commencé à y voir une occasion de passer plus de temps avec eux, de comprendre ce sur quoi ils travaillent à l’école et de voir comment ils apprennent. Je prends des pauses aussi souvent que possible et j’essaie de passer plus de temps dehors avec mes enfants! — Scott (45 ans) vit en Alberta; il est atteint de polyarthrite rhumatoïde.

 

Comment peut-on aider les personnes atteintes d’une maladie auto-immune à se sentir à l’aise et en sécurité?

Heather, qui habite en Colombie-Britannique, raconte : « La distanciation physique! Je dis aux gens que mon système immunitaire est affaibli pour qu’ils en soient bien conscients. Je suis plus à risque, même si je n’en ai pas l’air, car je suis jeune. »

Enfin et surtout, si vous travaillez ou si vous retournez aux études cet automne, n’oubliez pas de rester à la maison si vous êtes malade; lavez-vous les mains régulièrement, portez un masque et respectez les consignes de distanciation physique : nous sommes tous dans le même bateau. Pour obtenir plus de renseignements sur le travail et la COVID-19, et sur ce que les personnes atteintes d’arthrite doivent savoir, consultez nos mises à jour sur le site d’Arthrite-recherche Canada. Soyez gentil, restez calme et protégez-vous!

 

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