Le partenariat patient-chercheur est fondamental pour la recherche en rhumatologie au centre de recherche du CHU de Québec-UL

 

Au centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval, le programme de recherche du Dr Paul R. Fortin, chercheur et rhumatologue, sur les Maladies Rhumatismales Autoimmunes Systémiques (MRAS), permet aux nombreux chercheurs fondamentaux qui travaillent sur les maladies inflammatoires, telles que l’arthrite rhumatoïde ou le lupus, de développer et d’améliorer leurs nombreux projets de recherche fondamentale.

 

PIRAQu’est-ce que la recherche fondamentale?

La recherche scientifique a pour but de parfaire les théories et de mieux comprendre, notamment, les phénomènes physiologiques du corps humain. La recherche fondamentale améliore les connaissances actuelles, génère des nouvelles connaissances, idées et théories, lesquelles ne seront pas utilisées immédiatement, mais formeront la base du progrès et du développement scientifique dans différentes disciplines comme la médecine. 

 

Le programme de recherche sur les MRAS de Dr Paul R. Fortin

Au sens large, l’arthrite se définit comme une inflammation des articulations. Néanmoins, l’arthrite désigne aussi un ensemble de maladies inflammatoires complexes telles que l’arthrite rhumatoïde, le lupus érythémateux systémique, ou encore la sclérodermie. Les défis pour améliorer la santé des personnes atteintes de ces maladies sont nombreux et ne pourront être résolus que par une recherche ciblée et multidisciplinaire. Dans cette optique, dès son arrivée en 2011 à l’Université Laval, Dr Fortin a créé le programme de recherche sur les MRAS. Finalement, en 2013, Dr Fortin a créé la Banque de matériel biologique humain et de données pour les MRAS (BDB MRAS). Cette plateforme de recherche unique permet de lier des échantillons de sang et d’urine à des données cliniques informatives afin de répondre à des questions de recherche bien précise.

 

Importance du programme de recherche sur les MRAS pour la recherche fondamentale au CHU de Québec-UL

Ce programme de recherche a permis d’unifier des scientifiques de la recherche fondamentale et clinique, lesquels travaillaient jusque-là de façon isolée. Cette unification des forces de recherche du CHU de Québec-UL a permis de mettre en place des nouveaux projets de recherche collaboratifs tels que la prédiction précoce de la réponse au methotrexate chez les patients atteints d’arthrite rhumatoïde, le rôle des microparticules dérivées des plaquettes et des mitochondries dans le lupus, la détermination d’une signature cytokinique afin de discriminer entre les patients atteints de MRAS et ceux atteints de maladies auto-inflammatoires, ou le développement d’un outil internet pour les patients lupiques, MyLupusGuide®. Tous ces projets de recherche ont été rendus possible grâce notamment à l’accès aux échantillons de sang et d’urine disponibles dans la BDB MRAS.

 

Tout est une question de collaboration

Au sein du programme de recherche sur les MRAS, Dr Fortin et son équipe collabore avec de nombreux chercheurs du CHU de Québec-UL. Cette collaboration est bidirectionnelle puisque les chercheurs fondamentaux se fournissent en matériel biologique humain, et en retour, ils partagent leurs données de laboratoire. Ainsi, d’un côté, cette collaboration permet à l’ensemble du programme de recherche du Dr Fortin de s’enrichir de nouvelles données scientifiques, et de l’autre, les chercheurs fondamentaux peuvent valider leurs théories développées en laboratoire ou bien développer de nouvelles théories à partir des échantillons humains de la BDB MRAS. De plus, les chercheurs fondamentaux profitent de l’expertise des rhumatologues et autres chercheurs cliniciens du programme de recherche pour mieux comprendre et exploiter les données cliniques des patients, et ainsi mieux les intégrer avec leur recherche. C’est d’ailleurs cette fructueuse collaboration qui a permis à de nombreux chercheurs du centre de recherche d’obtenir des subventions de recherche des différents organismes fédéraux et provinciaux. 

 

Et le patient-partenaire dans tout ça…

La majorité des patients souffrant d’arthrite ou de lupus veulent aider au développement de nouveaux traitements en partageant leur expérience personnelle. Ainsi, leur participation au programme de recherche de Dr Fortin est pour eux naturelle.

En revanche, la recherche fondamentale est souvent vue par les patients comme une recherche faite en laboratoire dans un tube ou derrière un microscope. Et donc déconnectée du patient!

L’implication de patients-partenaires dans des projets fondamentaux est un défi que doivent relever conjointement les chercheurs fondamentalistes et les patients eux-mêmes. Dans ce partenariat, le chercheur se doit de vulgariser son projet et de répondre aux attentes du patient afin qu’il comprenne le lien avec sa réalité (douleur, effets secondaires des médicaments, etc….). Le patient, quant à lui, en comprenant les mécanismes biologiques à l’origine de sa maladie, comprendra d’autant mieux l’évolution de sa maladie et la raison de son traitement. 

À Québec, le groupe PIRA, s’efforce de faire fructifier cette collaboration entre les chercheurs fondamentaux et les patients. Depuis maintenant plus d’un an, un meilleur dialogue s’est installé et a permis de mettre en place plusieurs collaborations.

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