Des recrues pour assurer l’avenir de la recherche sur l’arthrite

Chez Arthrite-recherche Canada, nous estimons que la formation de la prochaine génération de chercheurs est tout aussi importante que la recherche sur l’arthrite elle-même.

« Il faut plus de dix ans de mentorat pour qu’un nouveau scientifique devienne un chercheur indépendant et un chef de file dans son domaine », explique la Dre Diane Lacaille, la directrice scientifique d’Arthrite-recherche Canada. « Pour que notre recherche cruciale se poursuive, nous devons investir dans la prochaine génération de scientifiques. »

Plus de 40 stagiaires travaillent en ce moment chez Arthrite-recherche Canada, partout au pays, dans de nombreuses disciplines, afin de trouver des réponses pour les personnes atteintes d’arthrite.

Megan Thomas est une de ces stagiaires. Elle a obtenu une maîtrise en sciences de la santé communautaire, sous la direction du Dr Glen Hazlewood, un chercheur scientifique chez Arthrite-recherche Canada, et de la Dre Deborah Marshall, une chercheuse principale chez Arthrite-recherche Canada. Megan prépare actuellement un doctorat au Département des sciences pharmaceutiques de l’Université de la Colombie-Britannique, sous la supervision de la Dre Mary De Vera, une chercheuse scientifique chez Arthrite-recherche Canada, et du Dr Mark Harrison, un chercheur scientifique affilié. Ses recherches portent sur l’équité, la diversité et l’inclusion dans les essais cliniques.

« La recherche que font nos stagiaires est la recherche que nous faisons. Il n’y a pas de séparation », déclare la Dre De Vera, qui est également directrice adjointe de la formation chez Arthrite-recherche Canada. « Les stagiaires aident à orienter la recherche chez Arthrite-recherche Canada. Ils recueillent les données, les analysent, rédigent des articles et présentent les résultats. »

Nous avons rencontré Megan Thomas pour savoir pourquoi elle avait décidé de se lancer dans la recherche sur l’arthrite et pour en apprendre plus sur son travail actuel.

Comment en vous êtes-vous venue à vous intéresser à la recherche sur l’arthrite?

J’ai obtenu mon diplôme de premier cycle en sciences de la santé, avec une spécialisation en santé publique, à l’Université de Calgary. Après avoir obtenu mon diplôme, j’ai décroché un poste de coordinatrice de la recherche auprès du Dr Glen Hazlewood.

Le Dr Hazlewood m’a ouvert plusieurs portes. Il m’a soutenue dans ma décision de m’inscrire à un programme de maîtrise et m’a proposé d’être mon directeur de recherche. J’ai terminé ma maîtrise en sciences de la santé communautaire à l’Université de Calgary, sous la supervision de deux chercheurs qui travaillent chez Arthrite-recherche Canada, le Dr Hazlewood et la Dre Marshall.

Megan Thomas

Pourquoi la recherche sur l’arthrite et pas un autre domaine de recherche?

J’aime la recherche sur l’arthrite parce qu’elle me permet de travailler directement avec des patients. Les chercheurs sur l’arthrite ont des patients partenaires bien établis, des personnes atteintes d’arthrite qui apportent leurs expériences vécues aux projets de recherche. Je n’avais pas vu ça dans d’autres domaines. Je pense que les patients devraient voir leurs préférences représentées et avoir leur mot à dire dans la conception des essais cliniques. Jusqu’à présent, l’aventure a été extraordinaire et elle m’a donné envie de faire carrière dans la recherche sur l’arthrite.

Avez-vous eu des mentors qui vous ont inspirée et incitée à faire de la recherche sur l’arthrite?

Pour obtenir mon diplôme de premier cycle, j’ai rédigé un mémoire de spécialisation sur le mentorat, et il était donc important pour moi de travailler avec des personnes qui pouvaient contribuer à mon développement professionnel. Le Dr Hazlewood m’a orientée dans la bonne direction. Il m’a également présenté beaucoup de gens au Canada et à l’étranger. J’ai pu jouer un rôle plus important dans la recherche sur l’arthrite. Il est important d’avoir un mentor qui vous soutient et qui veut vous voir vous épanouir.

What is your current research focus?

Ma maîtrise m’a permis de me pencher sur la conception des essais cliniques. Plus j’y réfléchissais, plus je voulais étudier les facteurs d’équité. Qui participe aux essais cliniques? Sont-ils représentatifs des personnes atteintes d’arthrite au Canada? En termes d’équité, de diversité et d’inclusion, la représentation est vraiment insuffisante dans les essais cliniques. La plupart des participants sont des femmes, d’âge moyen et de race blanche. Je cherche à savoir comment nous pourrions atteindre des populations plus diverses dont nous savons, de manière anecdotique, qu’elles souffrent d’arthrite inflammatoire, mais qui ne sont souvent pas représentées dans la recherche clinique. J’ai pu développer ce sujet de recherche avec l’aide de mes superviseurs, la Dre Mary De Vera et le Dr Mark Harrison. C’est le Dr Hazlewood qui me les a présentés.

Pourquoi la recherche sur l’arthrite est-elle importante?

La recherche sur l’arthrite est importante parce que l’arthrite, en particulier l’arthrite de type inflammatoire, est une maladie chronique qui prend souvent le dessus dans la vie des gens. Les personnes atteintes d’arthrite doivent être représentées dans toutes les recherches dont elles seront les utilisateurs finaux. Si nous n’entendons pas le point de vue de tout le monde ou si nous n’avons de représentation suffisante, nous ne pourrons pas savoir si les traitements ou les résultats sont accessibles à tous et s’ils peuvent être transposés à leurs propres cas. En fin de compte, l’objectif est de fournir de meilleurs soins.

Pourquoi suivre une formation chez Arthrite-recherche Canada?

Arthrite-recherche Canada est un organisme très bien établi. J’apprécie qu’il dispose d’un réseau de patients, de stagiaires et de cliniciens-chercheurs, et d’un conseil consultatif de patients. En tant que chercheurs, nous pouvons présenter notre travail directement aux patients avant de commencer un projet. Il y a également de nombreux travaux en cours chez Arthrite-recherche Canada, dans différents domaines de recherche et sur plusieurs formes d’arthrite. Arthrite-recherche Canada est bien intégré et les équipes de recherche incluent les patients tout au long du processus, ce qui me semble très important.

Qu’est-ce que vous préférez dans la formation chez Arthrite-recherche Canada?

Ce que je préfère, c’est le bénéfice de l’expérience pratique : je peux rédiger des documents de recherche, faire des présentations à des conférences et diriger des études tout en finissant mon doctorat. Des scientifiques chevronnés supervisent tous les projets de recherche, mais j’ai aussi l’indépendance nécessaire pour prendre des décisions. J’ai pu définir une grande partie de mes projets et j’ai le soutien de mes superviseurs qui m’encouragent à ajouter mes propres idées au travail que nous effectuons en équipe.

Je suis chanceuse de faire partie d’Arthrite-recherche Canada et reconnaissante du soutien qui m’est offert. Tout le monde est à l’écoute des stagiaires et des patients. On n’a pas l’impression que ce sont les cliniciens-chercheurs qui mènent la danse. C’est un travail d’équipe. Je suis également contente de voir que l’organisme continue de se développer et assemble des équipes de recherche partout au Canada. J’aime que nous puissions travailler ensemble et avoir une meilleure représentation. Arthrite-recherche Canada est une grande équipe qui fait un travail important pour les personnes atteintes d’arthrite, et je suis heureuse d’en faire partie.

 

La chaire de recherche John Esdaile sur l’arthrite

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