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Les troubles du sommeil : une nouvelle approche pour traiter l’insomnie

Après deux années de stress lié à la pandémie, il n’est pas surprenant de constater que de nombreuses personnes partout dans le monde ont du mal à trouver le repos dont elles ont besoin. Pour la majorité des personnes qui souffrent d’arthrite, le sommeil a toujours été un gros problème, et la pandémie n’a fait qu’empirer les choses.

Dans les faits, jusqu’à 70 % des Canadiens atteints d’arthrite indiquent qu’ils souffrent de troubles du sommeil, mentionnant notamment des difficultés à s’endormir ou à rester endormis, et une tendance à se réveiller trop tôt le matin.

Ces troubles du sommeil, qu’on appelle aussi insomnie, peuvent aggraver d’autres symptômes de l’arthrite, comme la fatigue, la douleur et la dépression. C’est pourquoi les scientifiques d’Arthrite-recherche Canada se tournent vers la thérapie cognitivo-comportementale de l’insomnie (TCCi) pour trouver des réponses.

Qu’est-ce que la thérapie cognitivo-comportementale de l’insomnie?

La TCCi est une approche fondée sur des données probantes qui vise à gérer les symptômes de l’insomnie. Elle consiste à explorer le lien entre nos pensées, nos actions et notre façon de dormir. Pendant le traitement, un spécialiste de la thérapie cognitivo-comportementale de l’insomnie aide le patient à identifier les sentiments et les comportements qui sont à l’origine de son insomnie. L’accent est mis sur l’identification des pensées et des comportements indésirables qui contribuent à un sommeil de mauvaise qualité, et sur leur remplacement par des pensées et des comportements plus propices à un sommeil réparateur.

Si cette approche s’est avérée efficace pour améliorer le sommeil des gens en général, et des personnes atteintes de maladies chroniques, telles que le cancer, en particulier, aucune étude n’a jusqu’à présent envisagé de l’utiliser pour traiter l’insomnie chez les personnes atteintes d’arthrite.

« L’insomnie n’est ni identifiée ni traitée chez la plupart des personnes atteintes d’arthrite », indique la Dre Deborah Da Costa, une chercheuse scientifique chez Arthrite-recherche Canada, et la chercheuse responsable de cette importante étude sur le sommeil. « Notre travail apportera de nouvelles connaissances sur les bienfaits de cette méthode non médicamenteuse qui vise à gérer l’insomnie chez les personnes vivant avec l’arthrite. »

Si elle s’avère utile, la thérapie cognitivo-comportementale de l’insomnie offerte en ligne contribuera également à améliorer l’accès à un traitement susceptible de transformer la vie de nombreuses personnes.

Sommeil et douleur : une rue à double sens

Même si de nombreuses personnes atteintes d’arthrite trouvent que la douleur chronique les empêche de dormir, la relation entre la douleur et le sommeil fonctionne dans les deux sens.

« Nous savons que les facteurs liés au mode de vie, comme le nombre d’heures de sommeil et l’exercice, jouent un rôle dans la gestion de la douleur et de l’inflammation », souligne la Dre Da Costa. « Ne pas dormir suffisamment peut avoir un impact sur la façon dont le cerveau traite la douleur et peut aggraver l’inflammation. »

Plus inquiétant encore, une inflammation non contrôlée peut entraîner des complications graves et potentiellement mortelles, comme une crise cardiaque, un accident vasculaire cérébral ou du diabète. Elle peut même faire diminuer l’espérance de vie.

La recherche dans le monde réel

« Le sommeil est essentiel », fait remarquer la Dre Da Costa. « Cette recherche vise à améliorer de façon substantielle la qualité de vie des personnes concernées. »

L’étude se fera en deux étapes. Elle débutera par un sondage pancanadien en ligne auprès d’un large échantillon de personnes touchées par l’arthrite, afin de déterminer leurs besoins en matière de sommeil et leurs préférences de traitement. L’objectif est de faire en sorte que le programme TCCi offert par Internet soit mieux adapté aux besoins des personnes atteintes d’arthrite.

La deuxième phase consistera à réviser et à tester un programme personnalisé avec des patients, afin d’obtenir les premières preuves de sa capacité à améliorer le sommeil et à soulager d’autres symptômes courants, notamment la fatigue, la douleur, la dépression et l’anxiété.

« Nous nous attendons à ce que les personnes qui suivront cette thérapie remarquent une amélioration de leur sommeil et une atténuation des symptômes connexes à la fin du programme », explique la Dre Da Costa. « Nous espérons également que ces améliorations seront toujours présentes lors du suivi qui aura lieu au bout de trois mois. »

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