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La recherche sur les vaccins permettant de lutter contre la pandémie se poursuit : des scientifiques cherchent des réponses pour venir en aide aux personnes les plus vulnérables

La plupart des pays ont assoupli les restrictions liées à la pandémie. Pendant que nous tentons de gérer cette nouvelle normalité, des chercheurs travaillent sans relâche en coulisses pour répondre aux questions que se posent les personnes vulnérables sur la COVID-19 et les vaccins.

L’équipe québécoise d’Arthrite-recherche Canada a récemment lancé une étude dont l’objectif est d’évaluer l’innocuité d’une 4e dose de vaccin contre la COVID-19 pour les personnes qui vivent avec une maladie rhumatismale auto-immune et qui suivent un traitement au rituximab.

« Les personnes qui vivent avec ces maladies et qui prennent du rituximab sont peu nombreuses à développer une immunité après avoir été vaccinées », déclare le Dr Paul Fortin, un chercheur scientifique principal chez Arthrite-recherche Canada. « Parmi les personnes ayant participé à notre étude sur les vaccins contre la COVID-19, seuls 19 % des patients qui suivaient ce traitement ont produit des anticorps contre le SRAS-CoV-2 après avoir reçu deux doses de vaccin Moderna à ARN messager. »

Trouver des réponses

L’objectif de cette étude est d’évaluer l’innocuité (autrement dit, les effets secondaires) d’une 4e dose de vaccin contre la COVID-19 pour les personnes atteintes de maladies rhumatismales auto-immunes, et de déterminer quelle est la réponse immunitaire après cette 4e dose.

L’équipe de recherche étudiera spécifiquement l’effet du traitement immunosuppresseur, le rituximab, sur les réponses au vaccin contre la COVID-19. Elle examinera également la fréquence et l’intensité des poussées de la maladie, évaluera la persistance des réponses immunitaires contre la COVID-19 au bout de six mois et de onze mois, et proposera une 4e dose de vaccin.

Cette étude permettra aux participants de choisir entre un vaccin protéique sous-unitaire (qui contient des protéines purifiées du virus qui stimulent les cellules immunitaires) et un vaccin à ARN messager (Moderna) pour leur 4ème dose. Ces deux types de vaccins sont considérés comme étant très sûrs. Cette étude nous renseignera également sur les préférences des patients.

 « L’objectif final est d’informer les autorités de santé publique des bienfaits d’une 4e dose, et de souligner l’utilité de certains types de vaccins spécifiques pour optimiser les réponses vaccinales au sein de ce groupe vulnérable », indique M. Fortin.

Cette recherche ne sera pas chose facile. L’environnement pandémique est en constante évolution, et de nouveaux variants font continuellement leur apparition. Cette situation pourrait précipiter l’adoption de nouvelles recommandations de santé publique sur la manière de prendre en charge les patients immunodéprimés, ce qui aurait un impact sur l’étude.

D’un côté, les personnes vivant avec des maladies rhumatismales auto-immunes systémiques présentent un risque plus élevé d’infection grave par la COVID-19, mais d’un autre côté, la vaccination risque de réactiver leur maladie auto-immune.

Il est essentiel de documenter la production d’anticorps et l’immunité cellulaire (les cellules qui peuvent réagir contre le virus) chez les personnes les plus exposées aux complications de la COVID-19, afin de mieux comprendre quelles sont les meilleures stratégies à adopter pour protéger ce groupe vulnérable.

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