L’histoire de Trish
J’ai toujours aimé faire du sport, depuis que je suis toute petite, en particulier du ski alpin et du badminton. Ce à quoi les gens ne pensent pas toujours, c’est que les jeunes qui font du sport se blessent assez souvent et que cela peut changer radicalement leur vie. Pour moi, cela a voulu dire que j’ai dû subir une opération du genou pour reconstruire un ligament croisé antérieur à l’âge de 22 ans.
À l’époque, mon chirurgien orthopédiste m’avait dit que je finirais par souffrir d’arthrose du genou, mais je n’y croyais pas vraiment! La seule personne que je connaissais qui était atteinte d’arthrite était ma grand-mère.
Mais à peine dix ans plus tard, alors que mon mari Kevin et moi étions encore jeunes mariés, certains des premiers signes ont commencé à se manifester.
Après être tombée enceinte de notre fils Jackson, mon genou a commencé à me faire mal sans arrêt. Lorsque Jackson est né, j’ai pensé que les douleurs allaient disparaître, mais après m’être blessée une nouvelle fois, mon médecin m’a demandé de passer une radiographie et les résultats ont été indéniables.
Je souffrais d’arthrose du genou.
C’était extrêmement grave. Je faisais face à une possible opération de remplacement du genou ou à la probabilité d’être en fauteuil roulant à l’âge de cinquante ans.
Lorsque j’ai reçu mon premier diagnostic, on m’a dit que j’aurai besoin d’une opération de remplacement du genou quand je serai dans la quarantaine.
Les ondes de choc de l’arthrite
Me faire dire que j’avais ce que je considérais être une maladie de personne âgée n’a pas été facile à digérer. J’avais une trentaine d’années et je devais m’occuper de mon jeune fils. J’ai fait le deuil de l’athlète que j’étais et j’ai essayé de comprendre ce que voulait dire vivre avec une maladie chronique tout en craignant de voir la situation s’aggraver avec le temps.
Quand Jackson était petit, la douleur n’arrêtait jamais. Elle me réveillait la nuit. J’avais souvent l’impression d’être dans le brouillard et j’étais trop fatiguée pour mener une vie normale. Pour ne pas laisser la douleur prendre le dessus, j’ai appris à me motiver en pensant aux bons moments et à me concentrer sur ce que je pouvais faire, plutôt que sur ce que je ne pouvais pas faire.
Certains de mes meilleurs souvenirs sont liés à Noël. Notre famille est attachée à de nombreuses traditions pendant la saison des fêtes et avec le temps, nous avons dû les adapter. Ainsi, même si je ne pouvais plus faire de ski de compétition, j’ai pu enseigner à Jackson et à Kevin comment descendre des pentes douces, en faisant très attention. De temps en temps, j’allais patiner avec la famille – même si je savais que j’en paierais le prix pendant plusieurs jours ou plusieurs semaines.
C’était très difficile pour moi de rester sur la touche. Je ne voulais pas manquer ces moments privilégiés.
Cette vidéo fait partie de la série Éducation : la recherche sur l’arthrite d’Arthrite-recherche Canada.
La recherche sur l’arthrite change les vies
Lorsque j’ai reçu mon premier diagnostic, on m’a dit que j’aurai besoin d’une opération de remplacement du genou quand je serai dans la quarantaine. J’étais déterminée à protéger mes articulations et à retarder l’opération le plus longtemps possible.
Aujourd’hui, je suis heureuse de dire que j’ai subi ma première opération de remplacement du genou il y a tout juste quatre ans, à l’âge de 56 ans. Je continue à marcher et à faire de l’exercice régulièrement. Je dois remercier la recherche sur l’arthrite pour ça!
Grâce à des donateurs attentionnés, ma qualité de vie (et celle de tant d’autres personnes atteintes d’arthrite) s’est grandement améliorée.
Il y a des années, j’ai commencé à en apprendre davantage sur l’arthrose et sur la façon de vivre avec une maladie chronique. Plus j’étais informée, plus j’étais en mesure de m’aider moi-même, mais aussi d’aider les autres.
La voix des patients
J’ai participé à de nombreux essais de recherche avec Arthrite-recherche Canada, y compris à l’étude d’avant-garde de la Dre Diane Lacaille sur l’emploi et l’arthrite et à l’étude Fitbit de la Dre Linda Li visant à encourager l’activité physique. J’ai également contribué, en tant que patiente partenaire, à l’étude de la Dre Jackie Whittaker sur les moyens de réduire le risque d’arthrose du genou chez les jeunes qui se blessent au genou en faisant du sport.
Comme vous pouvez l’imaginer, les recherches de la Dre Whittaker m’intéressent tout particulièrement, car si une étude comme celle-ci avait existé il y a de nombreuses années, je n’aurais peut-être pas d’arthrose aujourd’hui. Grâce à des recherches de ce genre, nous pouvons faire en sorte que d’autres jeunes n’aient pas à vivre ce que j’ai vécu.
Aujourd’hui, l’arthrite n’est pas seulement une maladie avec laquelle il faut apprendre à vivre. La recherche est en train de changer l’avenir de ceux qui sont atteints d’arthrite. Elle leur propose des solutions pour les aider à triompher de la maladie et leur donne plus d’espoir que jamais.