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Les blessures sportives sont inévitables. L’arthrose ne devrait pas l’être.

Madi jouait au rugby pour l’Université de la Colombie-Britannique lorsqu’un jour, elle a été plaquée violemment de côté. Le choc lui a disloqué la rotule.

« Je suis tout de suite tombée par terre et j’avais vraiment très mal », raconte-t-elle. « Mon genou était tellement enflé que le médecin qui était sur place n’a même pas pu l’examiner. »

C’était en septembre 2018. Madi n’allait pas pouvoir rejouer au rugby avant 10 mois, mais son retour sur le terrain était alors le dernier de ses soucis.

Âgée d’un peu plus de 20 ans, Madi a vite été confrontée à une dure réalité du sport : certaines blessures peuvent entraîner de graves maladies articulaires même à un jeune âge. En fait, chaque année, au Canada, environ 500 000 jeunes se blessent au genou en faisant du sport. Environ 50 pour cent d’entre eux finiront par souffrir d’arthrose dans les 10 ans qui suivront.

« On m’a dit qu’à cause de ma blessure au genou et de l’intervention chirurgicale qui avait suivi, je souffrirai probablement d’arthrose dans les années à venir », explique-t-elle. « J’avais peur que la douleur ne disparaisse jamais, que les choses empirent avec l’âge et qu’elles finissent par m’empêcher de mener une vie active. »

L’arthrite est-elle inévitable?

Madi a éprouvé beaucoup de difficultés après son opération. Son genou ne pouvait pas se plier complètement, ce qui rendait certaines activités extrêmement difficiles, comme faire de l’exercice, monter des escaliers, monter en voiture ou prendre l’avion. Elle était hantée par l’idée d’avoir à vivre avec un type d’arthrite qui attaque les articulations et provoque des gonflements et des douleurs.

« J’étais clouée au lit après une journée d’entraînement et mon genou me faisait souffrir tout le temps », raconte-t-elle.

Madi pensait que sa seule option était d’accepter l’arthrose et les douleurs qui vont avec, peu importe ce qu’elle déciderait de faire.

« Un des plus grands mythes qui circule à propos de l’arthrose veut qu’on ne puisse rien faire pour l’éviter », explique la Dre Jackie Whittaker, une chercheuse scientifique chez Arthrite-recherche Canada. « Des éléments de preuve solides suggèrent cependant qu’il est possible de faire un tas de choses pour minimiser la douleur, améliorer la mobilité, réduire les symptômes et empêcher l’arthrose de perturber la vie de tous les jours. »

Prendre les choses en main

La Dre Whittaker, qui est également physiothérapeute, a créé un programme unique en ligne pour la santé des genoux, le programme SOAR (Stop OsteoARthritis), qui a pour objectifs d’aider les gens à se rétablir plus rapidement après une blessure au genou et de réduire le risque de maladie articulaire grave. Le programme comprend un volet éducation, des exercices personnalisés, un suivi de l’activité physique et un plan d’action hebdomadaire.

Madi a découvert le programme SOAR grâce à son entraîneur à l’Université de la Colombie-Britannique et cela a complètement changé sa vie.

« Le programme m’a permis de bénéficier d’une grande autonomie en ce qui concerne la santé de mon genou et m’a fait comprendre que j’avais un certain contrôle sur la situation », souligne-t-elle. « Je ne suis pas obligée de vivre avec la douleur et les raideurs. »

Au Canada, lorsque quelqu’un se blesse au genou, on a tendance à se concentrer sur le retour au sport plutôt que sur la prévention de l’arthrose. Souvent, lorsqu’un patient reçoit son congé après s’être remis d’une blessure, il n’a pas de plan pour gérer la santé de son genou.

« Je pense qu’il y a une lacune dans la prise en charge des personnes qui se sont blessées », déclare Madi. « Vous avez votre opération, vous reprenez vos activités, vous terminez votre physiothérapie et vous êtes laissé à vous-même. »

Pour elle, le programme SOAR a comblé le vide entre la fin de la physiothérapie et le reste de sa vie. Aujourd’hui, Madi ne ressent plus de douleur au genou. Elle a repris le rugby et respecte un plan précis pour réduire le risque d’arthrose.

« Je suis capable de jouer au rugby tous les jours, si j’en ai envie, et je peux faire des choses normales, comme de la randonnée, des promenades et de la course », explique Madi. « Le programme SOAR m’a vraiment ramenée au niveau où j’étais avant d’être opérée. J’aimerais dire aux jeunes athlètes qu’ils peuvent prendre les choses en main et que l’arthrose n’est pas inévitable. »

Madi a maintenant l’impression de maîtriser la situation en ce qui concerne la santé de son genou.

Le programme SOAR est en phase de recrutement.

Avez-vous subi une blessure au genou en faisant du sport ou en participant à une activité récréative au cours des trois dernières années? Avez-vous entre 16 et 35 ans?

Si oui, remplissez dès aujourd’hui notre questionnaire d’évaluation pour savoir si vous pourriez participer au programme SOAR.

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