La COVID-19 au Québec : le point de vue de personnes vivant avec l’arthrite pendant la pandémie
Le confinement lié à l’épidémie de la COVID-19 a été vécu différemment par les membres PIRA selon qu’ils soient retraités, en activité ou parents de jeunes enfants.
L’adaptation a pu ressembler aux étapes de deuil que plusieurs patients traversent suite à l’annonce du diagnostic, avec une augmentation de l’anxiété liée à l’immunosuppression et les risques d’infection. Le télétravail a été une source de stress pour certains jeunes parents. Le niveau de patience et la qualité du sommeil s’en sont trouvés impactés.
L’impossibilité de voir la famille proche, en particulier les petits-enfants a été une expérience souvent douloureuse malgré le support des appels vidéo et téléphoniques.
Plus que le sentiment d’isolement, c’est parfois l’impression de perte d’autonomie qui a pu prévaloir.
« Confinement depuis le début assez sévère, beaucoup de télétravail, marches à l’extérieur, mon conjoint doit faire les courses, épicerie et pharmacie ce que je trouve difficile, impression de perte d’autonomie… » – Marie-Claude Beaulieu vit avec la polyarthrite rhumatoïde
Les consultations médicales ont pu se faire le plus souvent par téléphone. Plusieurs membres PIRA prennent de l’hydroxychloroquine mais ont peu ou pas manqué de médicaments.
Finalement, le déconfinement se vit pour certains comme un réconfort avec l’arrivée simultanée des beaux jours alors que d’autres le voient avec inquiétude en se demandant si les consignes qui protègent les populations les plus vulnérables seront respectées.
«Le confinement est plus simple à appliquer que le déconfinement car on risque d’oublier plus facilement les règles de distanciation. Je suis craintif qu’un déconfinement trop hâtif ou mal observé génère une nouvelle vague de propagation massive du virus.» – Jean Légaré vit avec la polyarthrite rhumatoïde