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Dans les coulisses de la recherche sur l’arthrite

 

L’arthrose du genou touche au moins 1 adulte sur 6. C’est une des principales causes d’invalidité de longue durée. Le coût sur les systèmes de santé et les pertes de productivité dépassent les 30 milliards de dollars par an. Plus de 70 000 arthroplasties du genou ont été effectuées au Canada entre 2017 et 2018, et ce nombre est en augmentation.

« De nombreux patients considèrent la chirurgie comme la seule option possible », explique le Dr Michael Hunt, le directeur du Laboratoire d’analyse du mouvement et de rétroaction biologique de l’Université de la Colombie-Britannique, et un chercheur scientifique affilié à Arthrite-recherche Canada.

Son équipe travaille actuellement sur un projet de recherche visant à trouver des options de traitement peu coûteuses et facilement accessibles pour les personnes qui ne sont pas encore candidates à une chirurgie de remplacement du genou. L’objectif ultime est de réduire la douleur et d’améliorer la fonction et la qualité de vie en général.

« Le grand rêve serait de ne plus avoir besoin d’arthroplastie du genou, mais l’objectif actuel se limite à reporter l’intervention chirurgicale le plus longtemps possible », indique le Dr Hunt.

« J’utilise toujours l’expression un autre outil de la boîte à outils. Nous proposons différentes options aux gens pour qu’ils puissent voir ce qui leur convient le mieux. »

Des solutions axées sur le patient

 

Comme toutes les études menées à Arthrite-recherche Canada, les patients jouent un rôle clé dans les recherches menées au Laboratoire d’analyse du mouvement et de rétroaction biologique.

« Nous impliquons les patients pour déterminer ce qui est important pour eux et pour orienter la recherche dans des domaines qui seront en forte demande », déclare le Dr Hunt. « Si nous n’impliquions pas les patients, nous risquerions de développer des traitements que personne ne veut ou n’utilise. »

Shauneen Kellner est la directrice générale d’Arthrite-recherche Canada. Elle y travaille depuis 16 ans et a constaté l’importance de la participation des patients. Lorsque l’avis de recrutement du Dr Hunt a atterri sur son bureau, elle a décidé de faire quelque chose de différent. Elle s’est inscrite pour y participer.

Mme Kellner est atteinte d’arthrose dans les deux genoux, elle a des difficultés à monter et à descendre les escaliers, et elle souffre de douleurs et de mobilité réduite.

« Quand j’ai commencé à travailler ici, il y a 16 ans, je ne souffrais pas d’arthrose du genou. C’est quelque chose qui peut arriver à n’importe qui, même à ceux qui consacrent leur carrière à trouver des solutions », déclare-t-elle. « Nous n’avons pas toutes les réponses aux défis que pose l’arthrose et, sans recherche, nous ne pourrons pas soulager les douleurs ou limiter les lésions. Je voulais donc donner l’exemple. »

Participer à la recherche, qu’est-ce que cela veut vraiment dire?

Quand Mme Kellner est arrivée au laboratoire, on a posé des marqueurs réfléchissants sur ses jambes et ses genoux pour suivre ses mouvements.

On lui a ensuite demandé de marcher normalement le long d’un certain parcours, avec différents types de semelles intérieures dans ses chaussures.

« Nous cherchons à savoir si les patients perçoivent les semelles comme étant plus confortables ou moins confortables », a déclaré le Dr Hunt.

Les chercheurs ont ensuite utilisé des capteurs pour déterminer les endroits où il y avait de lourdes charges dans les genoux, l’objectif étant de les redistribuer et de soulager les zones les plus utilisées des articulations.

« Ce fut une très bonne expérience d’apprentissage. J’ai beaucoup appris sur ma maladie et sur les recherches qui pourraient aider des personnes comme moi qui souffrent d’arthrose du genou », a déclaré Mme Kellner.

Mme Kellner encourage les personnes souffrant d’arthrose à participer à la recherche sur l’arthrite si elles répondent aux critères.

« Il s’agit de changer l’avenir des personnes atteintes de cette maladie. Les patients ont un rôle important à jouer pour trouver des solutions aux problèmes de santé », a-t-elle ajouté.

L’arthrose du genou n’est pas seulement une maladie de personnes âgées. En fait, 20 % des personnes de 15 à 26 ans, qui ont subi une blessure au genou avant l’âge de 18 ans, souffrent d’arthrose précoce. Certains Canadiens sont diagnostiqués dans la vingtaine et vont vivre jusqu’à 80 ou 90 ans en ayant à gérer leur arthrose.

« Les gens souffrent de cette maladie pendant des années, et les traitements coûtent chers », a déclaré le Dr Hunt. « Nous essayons de proposer différentes options aux patients, d’atténuer les douleurs, de réduire le fardeau économique sur le système de santé, de diminuer les coûts pour les personnes qui auront besoin de médicaments pour le restant de leur vie, et d’offrir des solutions aux pertes de productivité. »

Voulez-vous participer à la recherche sur l'arthrite?

 

Cliquez ici pour en savoir plus sur l’étude du Dr Hunt.

Souhaitez-vous participer à une autre étude d’Arthrite-recherche Canada? Cliquez ici pour accéder à notre page Participez à la recherche.

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