L’impact des médicaments antipaludiques chez les personnes arthritiques exposées à la COVID-19
Titre scientifique :
L’impact des médicaments antipaludiques chez les personnes arthritiques exposées au SARS-CoV-2 : le projet CoVIRAL
Chercheur principal :
Paul Fortin, MD, MPH, FRCPC
Professeur titulaire, Département de médecine, Division de rhumatologie, Université Laval Titulaire de la chaire de recherche du Canada sur les maladies rhumatismales auto-immunes systémiques
Chercheur clinicien, Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval
Chercheur scientifique principal, Arthrite-recherche Canada
Début de l’étude :
Juillet 2020
Fin de l’étude :
Juin 2022
Pourquoi effectuer cette recherche?
La pandémie actuelle nous offre une chance de mieux comprendre comment des infections comme la COVID-19 affectent les patients atteints de maladies inflammatoires auto-immunes. Elle nous permet de mesurer l’impact des médicaments utilisés pour traiter ces maladies sur l’infection elle-même et de voir dans quelle mesure les infections affectent la santé psychologique des malades.
Le système immunitaire affaibli des personnes souffrant de maladies inflammatoires auto-immunes, comme le lupus érythémateux disséminé et la polyarthrite rhumatoïde, trompe parfois l’organisme et le force à attaquer ses propres tissus et les organes en bonne santé. Le traitement habituel repose sur l’utilisation à long terme de médicaments antipaludiques, tels que l’hydroxychloroquine et la chloroquine. À l’heure actuelle, nous ne savons pas si les personnes atteintes de lupus érythémateux disséminé ou de polyarthrite rhumatoïde qui reçoivent un traitement antipaludique sont plus susceptibles d’être victimes de complications graves dans le cas d’une infection virale comme la COVID-19 ou si elles bénéficient d’une protection quelconque.
Le Canada est bien placé pour effectuer ces recherches car plusieurs études en cours suivent des personnes atteintes de lupus érythémateux disséminé et de polyarthrite rhumatoïde qui prennent des médicaments antipaludiques. Nous disposons également d’une banque d’échantillons de sang provenant de ces patients, qui ont été prélevés avant le début de la pandémie de COVID-19. Les chercheurs disposent donc d’une base de référence pour déterminer qui est infecté par le virus et quel est l’impact du traitement antipaludique sur l’infection.
Cette recherche permettra de constituer une banque d’échantillons biologiques qui pourront être utilisés pour répondre aux questions suivantes :
1) Quelle est l’influence des différences génétiques sur la gravité d’une maladie?
2) Comment les personnes dont le système immunitaire est affaibli réagissent-elles à un nouveau vaccin?
Les chercheurs canadiens pourront mener ces recherches rapidement, en toute sécurité, efficacement et de manière collaborative partout au pays, sans affecter le niveau d’approvisionnement en médicaments puisque les patients qui sont suivis prennent déjà ces médicaments.
Que ferons-nous?
Des chercheurs d’hôpitaux et d’universités de partout au Canada suivront 3 000 personnes atteintes de lupus érythémateux disséminé et de polyarthrite rhumatoïde. Ils effectueront des comparaisons entre les personnes qui prennent déjà des médicaments antipaludiques et celles qui n’en prennent pas pour évaluer comment le nouveau coronavirus (et d’autres virus similaires) affecte les deux groupes. Nous demanderons aux patients de remplir des questionnaires en ligne au cours de la première année de l’étude, puis de revenir pour être soumis à un prélèvement sanguin et répondre à d’autres questionnaires au cours des deux années suivantes.
Grâce à cette recherche, nous pourrons :
- Déterminer si les patients qui prennent des médicaments antipaludiques sont protégés contre les maladies graves.
- Voir si les personnes atteintes de lupus érythémateux disséminé constatent que leurs niveaux de stress et d’anxiété augmentent au cours de cette période.
- Modéliser qui sont les personnes à risque pour les cas de COVID-19 les plus graves.
- En apprendre plus sur l’impact psychosocial d’une infection grave chez les personnes souffrant d’arthrite.
Co-chercheurs :
Éric Boilard, PhD. Chercheur boursier des IRSC. Professeur agrégé, Département de microbiologie et d’immunologie, Faculté de médecine, Université Laval. Chercheur, Centre de recherche, CHU de Québec
Deborah Da Costa, PhD. Chercheuse scientifique, Institut de recherche – Centre universitaire de santé McGill, Centre de recherche évaluative en santé, Programme de recherche sur les troubles métaboliques et leurs complications. Professeure agrégée, Département de médecine, Faculté de médecine, Université McGill. Chercheuse scientifique, Arthrite-recherche Canada
Patients partenaires :
Membres du Conseil consultatif des patients atteints d’arthrite d’Arthrite-recherche Canada
Mame-Awa Ndiaye Polyarthrite rhumatoïde
Marie-Claude Beaulieu Polyarthrite rhumatoïde
Jean Légaré Polyarthrite rhumatoïde
Hélène Garceau Lupus
Lindsay Lupus
Eileen Davidson Polyarthrite rhumatoïde
Qui finance cette recherche?
Société de l’arthrite