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Étudier le comportement des cellules pour prédire les réponses individuelles au méthotrexate

 

Titre de l’étude scientifique :

Le rôle des vésicules extracellulaires dans la polyarthrite rhumatoïde : de nouveaux biomarqueurs de la réponse au méthotrexate

 

Chercheurs principaux :

Ines Colmegna, professeure agrégée, Département de médecine, Division de rhumatologie, Université McGill
Chercheuse scientifique, Institut de recherche des sciences de la santé, Université McGill. Programme en maladies infectieuses et immunité en santé mondiale

Janusz Rak, professeur, Département de pédiatrie, Faculté de médecine et des sciences de la santé, Université McGill

 

Début de l’étude :

2022

 

Fin de l’étude :

2024

 

Pourquoi effectuer cette recherche?

Un diagnostic précoce et l’instauration rapide d’un traitement efficace sont essentiels pour contrôler les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde et réduire les dommages articulaires. Le méthotrexate est le médicament de référence pour traiter cette maladie, car il réduit le potentiel de complications, et il est efficace, sûr et abordable. Il est donc recommandé comme traitement de première intention pour les patients qui viennent de recevoir un diagnostic de polyarthrite rhumatoïde et chez qui la maladie est modérée ou grave.

Le méthotrexate seul n’est cependant parfois pas suffisant pour contrôler la polyarthrite rhumatoïde (c’est-à-dire pour entrer en rémission) chez certains patients. En fait, entre 30 % et 40 % des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde auront besoin d’autres médicaments pour contrôler leur maladie, en plus ou à la place du méthotrexate. Il serait extrêmement utile de disposer de tests permettant de déterminer qui sont les patients qui répondront au méthotrexate et qui sont ceux qui n’y répondront pas, pour que tous les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde bénéficient d’un traitement optimal au plus vite.

Les vésicules extracellulaires sont de très petites particules membranaires secrétées par toutes les cellules de l’organisme. Elles circulent dans les fluides corporels, comme le sang et la salive, pour transmettre des messages complexes. Elles permettent donc aux cellules de communiquer entre elles.

L’étude des vésicules extracellulaires présente un véritable intérêt, car ces particules sont considérées comme des biopsies liquides (des prélèvements sanguins qui fournissent une grande quantité d’informations). Pour les patientes atteintes d’un cancer du sein, par exemple, l’étude des vésicules extracellulaires permet de prédire quelles patientes pourraient répondre à tel ou tel médicament chimio-thérapeutique.

 

Que ferons-nous?

Nous pensons que l’étude des vésicules extracellulaires chez une personne qui vient de recevoir un diagnostic de polyarthrite rhumatoïde pourrait nous aider à déterminer si cette personne bénéficierait ou non d’un traitement au méthotrexate.

Nous proposons de travailler vers les objectifs suivants :
1- Définir in vitro, quels sont les types de vésicules extracellulaires qui sont sécrétées par les cellules immunitaires avant et après le traitement au méthotrexate.
2- Optimiser les méthodes qui permettent d’étudier les vésicules extracellulaires circulant dans le sang (plasma).
3- Décrire les caractéristiques des vésicules extracellulaires se trouvant dans le sang de patients atteints de polyarthrite rhumatoïde qui ont répondu et qui n’ont pas répondu au traitement au méthotrexate.

Cette étude pourrait avoir un effet transformateur sur les soins aux patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, car elle pourrait nous aider à :
1- Prédire quelles sont les personnes qui répondront ou non au méthotrexate, en utilisant une approche non invasive (prélèvement sanguin).
2- Optimiser les soins aux patients atteints de polyarthrite rhumatoïde en offrant à chaque patient le traitement qui lui conviendra le mieux.
3- Découvrir un nouveau mécanisme d’action du méthotrexate (la production de vésicules extracellulaires) qui nous permettrait peut-être de trouver de nouveaux médicaments ayant des effets similaires.

 

Les personnes impliquées :

Il s’agit d’un projet pilote, d’une étude à petite échelle qui pourrait nous permettre de comprendre les résultats éventuels d’une étude à grande échelle. Nous recruterons 10 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde venant d’une seule clinique. Ces participants devront fournir des échantillons de sang avant et après le début du traitement au méthotrexate.

 

Co-chercheurs :

Marie Hudson, MD, MPH, FRCPC
Professeure associée, Département de médecine, Université McGill

 

Organisme de financement :

Société de l’arthrite

 

Service de traduction financé par le gouvernement du Canada

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