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Des chercheurs en doctorat d’Arthrite-recherche Canada se penchent sur des questions difficiles pour améliorer les soins aux patients

Par Katie LeBlanc (PhD, nutritionniste holistique certifiée, membre du CCPA), Shanon McQuitty (membre du CCPA) and Louella Sequeira (membre du CCPA)

 

Pour les personnes atteintes d’arthrite, l’état actuel de la recherche ouvre des perspectives passionnantes. Plus que jamais, cette recherche reflète la voix des patients et répond aux préoccupations qui les intéressent le plus.

 

Dans cet article, nous mettons en avant trois nouveaux projets de recherche excitants dans lesquels vont se lancer des stagiaires en doctorat chez Arthrite-recherche Canada (ARC). Les trois chercheurs que nous vous présentons viennent de recevoir  plus de 105 000 $ chacun, sur une période de trois ans, au titre des Bourses de recherche au doctorat des Instituts de recherche en santé du Canada, les bourses d’études supérieures du Canada Frederick-Banting et Charles-Best.  

 

Améliorer l’accès aux soins

 

Elena Lopatina a reçu une formation de médecin. Elle termine un doctorat en économie de la santé à l’Université de Calgary. Elle s’intéresse aux soins préventifs et à une approche plus holistique du traitement des maladies chroniques. Elle étudiera un modèle de soins qui intègrera des infirmières dans l’expérience des patients, avant la visite chez un rhumatologue.

 

Dans ce modèle, le patient rencontrerait d’abord une infirmière et recevrait une première évaluation. Le rhumatologue répondrait ensuite aux questions en suspens et procèderait, le cas échéant, à des évaluations supplémentaires.

 

Ce modèle réduirait les temps d’attente et permettrait aux patients de consulter plus facilement un rhumatologue. Il n’a jamais été évalué officiellement dans un contexte canadien, mais la Dre Lopatina envisage de le tester dans une clinique de rhumatologie de Calgary.

 

Les résultats de cette recherche pourraient déboucher sur une amélioration de la qualité des soins et permettre aux patients d’adopter une approche de soins plus globale et plus holistique – au Canada et, éventuellement, dans le monde.  

 

Des petits changements pour mieux soulager la douleur

 

Jesse Charlton termine un doctorat en sciences de la réhabilitation à l’Université de la Colombie-Britannique. Il s’intéresse aux interventions non pharmaceutiques et non chirurgicales qui permettraient de soulager la douleur et d’accroître la mobilité des personnes touchées par l’arthrose.

 

Il veut que les patients sachent que les analgésiques et l’arthroplastie ne sont pas les seules options.

 

De petits changements dans la façon de marcher peuvent modifier les forces exercées sur l’articulation du genou et entraîner une atténuation des symptômes. Jesse compte utiliser des capteurs discrets insérés dans les chaussures des patients pour mesurer et enregistrer des données sur leurs déplacements quotidiens. Les capteurs permettront de déterminer dans quelle mesure les patients adhèrent aux programmes de traitement basés sur la marche.

 

L’objectif de cette recherche est de comprendre comment, en modifiant progressivement sa façon de marcher, il est possible d’améliorer sa démarche, de soulager la douleur et de ralentir la progression de la maladie à long terme.  

 

La santé mentale et l’arthrite

 

Alyssa Howren s’est plus particulièrement intéressée à la santé mentale et à l’arthrite après avoir remarqué la forte prévalence de l’anxiété et de la dépression chez les personnes qui viennent d’apprendre qu’elles sont atteintes d’arthrite.

 

On sait peu de choses sur l’apparition de l’anxiété et de la dépression après un diagnostic d’arthrite. Connaître ce risque pourrait permettre aux patients d’identifier les symptômes et pourrait aider les prestataires de soins médicaux à déterminer quand procéder au dépistage des patients et quand commencer le traitement.

 

Dans le cas des maladies mentales, on ne sait pas précisément quel traitement reçoivent les personnes souffrant d’arthrite par rapport à la population en général. Les recherches d’Alyssa permettront de combler ces lacunes dans nos connaissances. Grâce à ces données, nous pourrons améliorer les soins aux patients et comprendre les risques de dépression et d’anxiété liés à l’arthrite.

 

La recherche utilisera les données administratives sur la santé des résidents de la Colombie-Britannique : elle aura des implications nationales et internationales d’envergure en termes d’amélioration des soins. Elle permettra également de sensibiliser les parties prenantes à l’importance du dépistage des problèmes de santé mentale dans le traitement des maladies chroniques.

 

Ces trois projets de doctorat donnent un bref aperçu des recherches cruciales menées par Arthrite-recherche Canada. Les trois chercheurs tiendront compte du point de vue des patients dans leurs recherches, en consultant le Conseil consultatif des patients atteints d’arthrite (CCPA). Si vous souhaitez devenir un partenaire patient avec des chercheurs d’Arthrite-recherche Canada, joignez-vous à notre équipe de bénévoles au CCPA, pour faire partie de la recherche et de son orientation. Nous avons hâte de découvrir les résultats de ces projets et de voir quel sera l’impact de la recherche sur la vie des personnes atteintes d’arthrite au Canada et à l’étranger.  

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