Les médicaments biosimilaires sont-ils aussi sûrs et aussi efficaces que les médicaments biologiques de référence?
Titre scientifique :
Innocuité et efficacité des biosimilaires (agents anti-TNF) : tirer des conclusions pratiques d’une nouvelle politique de santé en Colombie-Britannique
Chercheuse principale :
Diane Lacaille, MD, MHSc, FRCPC
Directrice scientifique, Arthrite-recherche Canada
Titulaire de la chaire Mary Pack de recherche en rhumatologie
Professeure de médecine et directrice associée des affaires académiques, Département de médecine, Division de rhumatologie, Université de la Colombie-Britannique
Début de l’étude :
Juillet 2020
Fin de l’étude :
Juillet 2022
Pourquoi effectuer cette recherche?
Les médicaments biologiques, également connus sous le nom d’agents anti-TNF, ont permis de faire des progrès considérables dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde, de l’arthrite psoriasique et de la spondylarthrite ankylosante grâce à leur efficacité incomparable. Dix mille Britanno-Colombiens ont recours aux médicaments biologiques pour traiter ces maladies.
Leur coût élevé constitue néanmoins un obstacle de taille à leur utilisation et contribue aux inégalités qui existent dans le domaine de la santé. Ce sont les médicaments qui grèvent le plus lourdement les budgets de la santé. En 2019, ils ont représenté des dépenses de 125 millions de dollars en Colombie-Britannique.
Les brevets de nombreux médicaments biologiques arrivant à échéance, il est désormais possible de fabriquer des médicaments équivalents, les biosimilaires, à moindre coût. Ces options moins onéreuses permettront de réaliser des économies dans les dépenses de santé et offriront au système la possibilité d’élargir sa couverture pour y intégrer les nouveaux médicaments biologiques qui arriveront sur le marché. Les recherches menées dans le cadre d’essais cliniques montrent que les médicaments biologiques de référence et les biosimilaires ont des profils d’efficacité et d’innocuité similaires.
En 2019, la Colombie-Britannique a mis en place une politique de transition vers les biosimilaires demandant aux patients qui utilisent des médicaments biologiques de passer aux biosimilaires. Nous comptons tirer parti de cette nouvelle politique pour recueillir davantage de données probantes tirées de milieux cliniques réels, sur de plus longues périodes et sur de plus grands échantillons.
Que ferons-nous?
Le gouvernement de la Colombie-Britannique exige désormais que les médecins prescrivent des biosimilaires, s’ils sont disponibles, pour traiter les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde, d’arthrite psoriasique et de spondylarthrite ankylosante, et que les anciennes ordonnances soient modifiées en conséquence. Dans le cadre de cette étude, nous recueillerons des données auprès des personnes qui utilisent ces médicaments afin de comparer les biosimilaires aux médicaments biologiques de référence.
Nous étudierons les cas de toutes les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde, d’arthrite psoriasique et de spondylarthrite ankylosante en Colombie-Britannique, en analysant, jusqu’en décembre 2020, des données cliniques du ministère de la Santé. Ces données nous permettront d’évaluer si les biosimilaires sont aussi sûrs et aussi efficaces que les médicaments biologiques de référence, et de déterminer si les patients peuvent suivre une thérapie biosimilaire sur une période aussi longue.
Notre étude fournira des renseignements utiles au ministère de la Santé de la Colombie-Britannique, aux professionnels de la santé, aux patients et au grand public, alors que la Colombie-Britannique va continuer à élargir sa politique de transition vers les biosimilaires à d’autres médicaments. Ces renseignements seront également utiles pour les autres provinces qui envisagent d’adopter une approche similaire.
Co-chercheurs :
J. Antonio Aviña-Zubieta, MD, MSc, PhD, FRCPC
Chercheur scientifique principal, Arthrite-recherche Canada. Professeur associé de médecine, Département de médecine, Division de rhumatologie, Université de la Colombie-Britannique. Boursier et chargé de recherche, BC Lupus Society. Boursier et chargé de recherche, Fonds Walter et Marilyn Booth
John M. Esdaile, MD, MPH, FRCPC, FCAHS, MACR
Directeur scientifique émérite, Arthrite-recherche Canada. Professeur de médecine, Département de médecine, Division de rhumatologie, Université de la Colombie-Britannique
Hui Xie, MSc, PhD
Professeur, Faculté des sciences de la santé, Université Simon Fraser. Titulaire de la chaire Milan et Maureen Ilich/Merck de recherche sur les statistiques relatives à l’arthrite et aux maladies musculo-squelettiques
Collaborateurs et partenaires :
Tijana Fazlagic, PharmD, BSP, MSc (Pharm.)
Directrice générale, PharmaCare Benefits Branch, Pharmaceutical Services Division, Ministère de la Santé de la Colombie-Britannique
Jason Gordon
Pharmacien, Special Authority Committee, PharmaCare Benefits Branch, Pharmaceutical Services Division, Ministère de la Santé de la Colombie-Britannique
Stephanie Ensworth, BSc (Pharm.), MD, FRCPC, ABIM
Professeure agrégée d’enseignement clinique, Division de rhumatologie, Faculté de médecine, Université de la Colombie-Britannique. Présidente, Rheumatic & Autoimmune Disease Adjudication Advisory Committee (RADBAC), Pharmacare, Ministère de la Santé de la Colombie-Britannique
Cathy Flanagan, MD, FRCP
Professeure adjointe d’enseignement clinique, Division de rhumatologie, Faculté de médecine, Université de la Colombie-Britannique. Rheumatic & Autoimmune Disease Adjudication Advisory Committee (RADBAC), Special Authority Committee, Pharmacare, Ministère de la Santé de la Colombie-Britannique
Allison Kydd, MD, FRCPC
Professeure adjointe d’enseignement clinique, Division de rhumatologie, Faculté de médecine, Université de la Colombie-Britannique. Rheumatic & Autoimmune Disease Adjudication Advisory Committee (RADBAC), Special Authority Committee, Pharmacare, Ministère de la Santé de la Colombie-Britannique
Cheryl Koehn
Présidente, Arthritis Consumer Experts
Qui finance cette recherche?
Canadian Initiative for Outcomes in Rheumatology Care (CIORA)
Comment pouvez-vous vous impliquer?
Cette étude utilise des données qui existent déjà et nous ne recruterons donc pas de participants.