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La prise de vos médicaments contre l’arthrite pendant la grossesse peut-elle accroître le nombre d’infections chez vous ou votre bébé?

 

Titre de l’étude scientifique 

Utilisation de thérapies immunosuppressives pendant la période périnatale et risque d’infections chez les mères et les bébés

 

Pourquoi effectuer cette recherche?

La recherche montre que certains traitements de l’arthrite, à savoir les médicaments biologiques, peuvent affaiblir le système immunitaire, ce qui expose les patients à des risques d’infections légères (par exemple, un rhume) ou graves (par exemple, une pneumonie). Certains de ces traitements sont utilisés par les femmes pendant leur grossesse, mais on ne sait pas exactement quel en est l’impact sur le système immunitaire de la mère ou de l’enfant. Ce projet de recherche avait pour objet de déterminer si l’utilisation de médicaments biologiques pendant la grossesse provoque davantage d’infections chez les mères et les bébés, afin de mettre en place des mesures de prévention et de surveillance pour garantir la santé des mères et des bébés. Nous voulions en particulier étudier ce qui se passe chez les mères pendant la période post-partum et ce qui se passe chez les bébés pendant la première année de leur vie.

 

Qu’avons-nous fait?

À l’aide de données administratives sur la santé dont l’accès a été approuvé par le ministère de la Santé et le comité d’éthique de la recherche de l’Université de la Colombie-Britannique, nous avons étudié…

  1. la fréquence des infections chez les mères au moment de l’accouchement et chez les bébés au cours de l’année suivant leur naissance;
  2. si l’utilisation de médicaments biologiques est associée à des infections ou si d’autres facteurs jouent un rôle à cet égard.

 

Qui a participé à l’étude?

Cette étude comprenait des femmes ayant des maladies auto-immunes qui ont pris ou non des médicaments biologiques pendant leur grossesse, et a examiné l’incidence de ces traitements sur les mères et leurs enfants.

Plus précisément:

  • Les participantes étaient des femmes ayant au moins une maladie auto-immune.
  • Les grossesses ont eu lieu de 2002 à 2012.
  • Les femmes ont été divisées en deux groupes :
    1. Celles qui ont pris des médicaments biologiques pendant leur grossesse.
    2. Celles qui n’ont pas pris de médicaments biologiques pendant leur grossesse.
  • Les enfants nés de ces femmes ont également fait partie de l’étude. Les enfants nés de femmes ayant pris des médicaments biologiques pendant leur grossesse ont été considérés comme exposés aux médicaments biologiques, tandis que ceux nés de femmes n’ayant pas pris de médicaments biologiques pendant leur grossesse ont été considérés comme non exposés.

 

Qu’avons-nous constaté?

Les résultats de cette étude ont révélé que l’utilisation de médicaments biologiques pendant la grossesse n’était pas associée à un risque accru d’infections graves chez les mères après l’accouchement ou chez les bébés au cours de leur première année de vie.

En ce qui concerne les mères :chez les femmes qui ont pris des médicaments biologiques pendant la grossesse, le taux d’infections graves après l’accouchement était faible, soit de 0 à 5 %, selon qu’elles prenaient ou non d’autres médicaments immunosuppresseurs, ce qui laisse entendre que les médicaments biologiques à eux seuls n’ont pas augmenté de manière importante le risque d’infections graves chez les mères.

En ce qui concerne les bébés : les bébés nés de mères ayant pris des médicaments biologiques pendant la grossesse présentaient également un faible taux d’infections graves au cours de leur première année de vie, soit de 0 à 7 %, selon qu’ils avaient ou non été exposés à d’autres médicaments immunosuppresseurs dans l’utérus. Cela laisse entendre que l’utilisation de médicaments biologiques pendant la grossesse n’a pas semblé augmenter le risque d’infections graves chez les nourrissons.

La principale conclusion de cette recherche est que l’utilisation de médicaments biologiques pendant la grossesse est sans danger et ne semble pas augmenter de manière importante le risque d’infections graves chez les mères et leurs bébés.

 

Prochaines étapes

La Dre Mary De Vera travaille actuellement à l’étude de suivi des résultats chez les mères durant la période néonatale et durant l’enfance associés à l’utilisation de médicaments contre l’arthrite en période périnatale (FAMILLE), qui s’appuiera sur ce corpus de recherche. Nous nous attendons à ce que l’étude FAMILLE compte plus de participantes et porte sur des périodes de suivi plus longues, ce qui nous permettra d’obtenir davantage de données à ce sujet.

 

Chercheuse principale

Mary De Vera, B.Sc., M.Sc., Ph.D., chercheuse scientifique, Arthrite-recherche Canada; professeure adjointe, Faculté des sciences pharmaceutiques, Université de la Colombie-Britannique, Vancouver, Canada

 

Co-chercheurs

Gillian Hanley, Ph.D., professeure adjointe, Département d’obstétrique et de gynécologie, Université de la Colombie-Britannique, Vancouver, Canada

Larry Lynd, Ph.D., BSP, professeur, Faculté des sciences pharmaceutiques, Université de la Colombie-Britannique, Vancouver, Canada

Eric Sayre, Ph.D., statisticien, Arthrite-recherche Canada, Richmond (Colombie-Britannique) Canada

Nicole Tsao, B.Sc., M.P., candidate au doctorat, stagiaire en recherche, Arthrite-recherche Canada; doctorante, Faculté des sciences pharmaceutiques, Université de la Colombie-Britannique, Vancouver, Canada

Mohsen Sadatsafavi, M.D., Ph.D., professeur agrégé, Faculté des sciences pharmaceutiques, Université de la Colombie-Britannique, Vancouver (Colombie-Britannique) Canada

 

Qui a financé cette recherche?

Instituts de recherche en santé du Canada

 

Service de traduction financé par le gouvernement du Canada

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