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Groupe de recherche canadien sur les soins rhumatologiques en immuno-oncologie (CAN-RiO)

 

 

Pourquoi effectuer cette recherche?

Les médicaments d’immunothérapie sont en train de révolutionner les traitements contre les cancers. Ils agissent en permettant au système immunitaire de réapprendre à identifier et à détruire les cellules cancéreuses. La stimulation du système immunitaire pour lutter contre le cancer peut cependant parfois entraîner l’apparition de maladies auto-immunes telles que l’arthrite, des éruptions cutanées, des troubles endocriniens ou l’inflammation intestinale. Ces maladies auto-immunes causées par l’activation du système immunitaire après la prise d’un médicament font partie des effets indésirables liés à l’immunothérapie. Certains sont spécifiques aux maladies rhumatismales.

Les médicaments d’immunothérapie n’ayant été introduits que récemment, il n’existe pas de directives normalisées sur la meilleure façon de traiter ces effets indésirables. Les patients sont très motivés pour poursuivre leur immunothérapie, car elle est efficace pour traiter le cancer, mais nous ne savons pas si ces effets indésirables sont passagers ou s’ils deviendront chroniques. Certains chercheurs pensent également que le traitement des effets indésirables avec des médicaments qui inhibent le système immunitaire pourrait contrecarrer les effets bénéfiques de l’immunothérapie anticancéreuse et aggraver le cancer.

Les patients souffrant de maladies auto-immunes préexistantes ont généralement été exclus des études sur le cancer évaluant ces nouvelles thérapies. Nous ne disposons donc pas de renseignements sur la manière de gérer leur maladie sous-jacente et nous ne savons pas si l’immunothérapie présente des risques pour ces patients.

Comprendre les mécanismes qui sont à l’origine des effets indésirables de l’immunothérapie pourrait nous aider à identifier certaines stratégies qui permettraient de les atténuer, et ferait en sorte que les patients pourraient continuer à prendre ces médicaments qui leur sauvent la vie. Nous pourrions également mieux comprendre les maladies auto-immunes traditionnelles qui ne sont pas causées par l’immunothérapie.

 

 

Que ferons-nous?

En s’appuyant sur la collaboration, l’éducation et la recherche, Can-RiO a pour objectif d’améliorer les soins prodigués aux patients cancéreux sous traitement d’immunothérapie qui sont victimes de complications rhumatismales ou qui souffrent de maladies auto-immunes préexistantes.

Plusieurs initiatives pourraient nous aider à atteindre cet objectif, notamment :

  • La création d’une cohorte prospective et longitudinale de patients souffrant de toxicités et de complications qui seront suivis sur une longue période. Nous recueillerons les données cliniques des patients pour voir comment ils réagissent aux différentes thérapies. Nous prélèverons également des échantillons de sang afin de déterminer s’il existe des protéines ou d’autres marqueurs qui permettraient de prédire la réponse clinique des patients.
  • La gestion d’un site web (https://canrio.ca/) consacrée à l’éducation et à la diffusion de données scientifiques. Sur ce site, nous avons affiché des modules d’enseignement, des études de cas difficiles et des informations actualisées sur les progrès réalisés en termes de toxicités des molécules d’immunothérapie et sur leur prise en charge.
  • L’élaboration d’une déclaration de consensus clinique fondée sur les données probantes les plus récentes, avec pour objectif d’offrir une perspective canadienne sur les meilleures pratiques en termes d’évaluation et de gestion des patients qui développent des effets indésirables, et des patients qui souffrent d’une maladie auto-immune préexistante et pour lesquels l’immunothérapie est recommandée.

 

 

Qu’est-ce que le Groupe de recherche canadien sur les soins rhumatologiques en immuno-oncologie (CAN-RiO)

Le Groupe de recherche canadien sur les soins rhumatologiques en immuno-oncologie (CAN-RiO) est un réseau composé de 19 rhumatologues canadiens (voir la carte) spécialisés dans l’évaluation et la prise en charge des complications rhumatismales liées à l’immunothérapie anticancéreuse. Il comprend des cliniciens, des spécialistes de la recherche fondamentale, des immunologistes et des épidémiologistes qui travaillent dans des grands centres universitaires canadiens, notamment l’Université de la Colombie-Britannique, l’Université de Calgary, l’Université de l’Alberta, l’Université du Manitoba, l’Université de Toronto, l’Université de Western Ontario, l’Université d’Ottawa, l’Université McGill et l’Université Dalhousie.

Tous les sites Can-RiO sont des centres universitaires de référence où les chercheurs sont des spécialistes de l’évaluation et de la gestion des patients qui (1) ont développé une maladie auto-immune de novo après avoir reçu une immunothérapie ou (2) qui souffent d’une maladie auto-immune préexistante et pour lesquels on envisage une immunothérapie anticancéreuse.

 

 

Service de traduction financé par le gouvernement du Canada

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