Fournir des soins appropriés aux populations des Premières Nations atteintes de polyarthrite rhumatoïde
Titre scientifique :
Préférences des patients autochtones en matière de pharmacothérapie relative à la polyarthrite rhumatoïde
Début de l’étude :
2015
Fin de l’étude :
2017
Pourquoi avons-nous effectué cette recherche?
Le traitement de la polyarthrite rhumatoïde (PR) par des thérapies fondées sur des données probantes peut prévenir les lésions articulaires et l’invalidité. Cependant, des études antérieures ont révélé que les Autochtones ont moins recours aux thérapies de traitement de la PR fondées sur des données probantes, bien que la maladie soit plus grave au sein de cette population. Plus précisément, en Alberta, au Canada, les Autochtones sont plus susceptibles d’avoir un diagnostic de PR que les non-Autochtones et sont moins susceptibles de recevoir les soins médicaux spécialisés dont ils ont besoin pour cette affection. Pour comprendre les raisons de cet écart dans la pratique, nous devons en comprendre les raisons sous-jacentes. Nous pensons également qu’il est important de connaître les préférences des populations autochtones canadiennes en matière de gestion de la PR.
Nous avions comme objectif de nous renseigner sur les préférences des populations autochtones en matière de gestion de leur PR. Il s’agissait notamment de savoir s’ils étaient ouverts à l’utilisation de médicaments occidentaux, tels que les antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM), dont on sait qu’ils préviennent les lésions articulaires. Cette recherche était essentielle pour s’assurer que les besoins des patients autochtones étaient pris en compte afin d’éliminer les lacunes dans les soins de santé.
Qu’avons-nous fait?
Des Autochtones provenant de zones rurales et de collectivités urbaines du sud de l’Alberta, y compris des Premières Nations, des Métis et des Inuits, chez qui la PR a été diagnostiquée, ont été invités à participer à des entretiens. Cela a permis de comprendre en profondeur leurs préférences et leurs expériences en matière d’accès aux soins de santé. Des Autochtones provenant de zones rurales et de collectivités urbaines du sud de l’Alberta, y compris des Premières Nations, des Métis et des Inuits, chez qui la PR a été diagnostiquée, ont été invités à participer à des entretiens. Cela a permis de comprendre en profondeur leurs préférences et leurs expériences en matière d’accès aux soins de santé.
Qu’avons-nous constaté?
Les Autochtones atteints de PR préféraient se prévaloir d’une combinaison de traitements non pharmacologiques (p. ex., non liés à des médicaments) et pharmacologiques (p. ex., liés à des médicaments) pour gérer leur PR. Les traitements sans médicaments se fondaient sur des approches physiques, mentales, affectives et spirituelles. En ce qui concerne la prise de médicaments, les patients avaient diverses préférences. Leurs choix étaient influencés par des facteurs cliniques, notamment leur confiance dans les prestataires de soins de santé et leur compréhension du fonctionnement des médicaments (avantages, effets secondaires potentiels et facilité d’administration). Le soutien de la famille et les facteurs sociétaux, tels que l’accès aux médicaments et la crainte de dépendance, ont également joué un rôle dans leurs décisions.
La communication est le fondement du système de soins de santé. Dans l’avenir, les prestataires de soins devraient s’efforcer d’aider les patients autochtones à mieux comprendre les effets des médicaments contre la PR, tout en comprenant les influences sociales et familiales qui sous-tendent les décisions des patients. Il est également essentiel d’établir une solide relation de confiance entre le patient et les prestataires de soins. Cet objectif peut être atteint grâce à des modèles de soins de santé qui privilégient la sensibilité culturelle, l’empathie, la compassion, l’ouverture, la reconnaissance et le respect des différences culturelles.
Qui a financé cette recherche?
Ce projet a été financé par Arthrite-recherche Canada.
Équipe de recherche :
Chercheurs principaux :
Cheryl Barnabe, M.D., FRCPC, chercheuse scientifique, Arthrite-recherche Canada (Université de Calgary)
Glen Hazlewood, M.D., Ph.D., FRCPC, chercheur scientifique, Arthrite-recherche Canada (Université de Calgary)
Co-chercheurs :
Adalberto Loyola-Sanchez, Ph.D., (superviseure : Cheryl Barnabe), ancien stagiaire postdoctoral, Arthrite-recherche Canada (Université de Calgary)
Lynden Crowshoe, Ph.D., (Université de Calgary)
Deborah Marshall, Ph.D., chercheuse scientifique, Arthrite-recherche Canada (Université de Calgary)
Tessa Linkert (Université de Calgary)
Pauline M. Hull (Université de Calgary)
Publication connexe :
Loyola-Sanchez, A., Hazlewood, G., Crowshoe, L., Linkert, T., Hull, P. M., Marshall, D. et Barnabe, C. (2020). « Qualitative Study of Treatment Preferences for Rheumatoid Arthritis and Pharmacotherapy Acceptance: Indigenous Patient Perspectives ». Arthritis care & research, 72(4), 544-552. https://doi.org/10.1002/acr.23869