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Des personnes atteintes d’arthrite prennent les choses en main

En décembre 2020, alors que l’espoir renaissait dans le monde et que les gens recevaient les premiers vaccins contre la COVID-19, Marie-Claude Beaulieu a appris qu’elle ne pourrait pas en bénéficier.

Mme Beaulieu souffre de polyarthrite rhumatoïde et prend deux médicaments qui inhibent le système immunitaire. Les études initiales sur les vaccins n’avaient pas inclus les personnes atteintes de maladies auto-immunes, et les autorités sanitaires avaient donc jugé qu’il était trop risqué de vacciner des personnes comme elles. Le raisonnement était le suivant : le vaccin pouvait aggraver les symptômes de l’arthrite.

« Cela me semblait paradoxal », explique Mme Beaulieu. « Refuser de me donner un vaccin qui pourrait protéger des personnes vulnérables et immunodéprimées comme moi contre la COVID grave, juste par crainte d’exacerber mon arthrite! »

Refusant d’accepter cette décision, Mme Beaulieu a décidé de prendre les choses en main avec d’autres membres du groupe consultatif Les Patients Intéressés par la Recherche sur l’Arthrite (PIRA) d’Arthrite-recherche Canada.

« Je pensais que j’avais le droit de participer à la discussion », raconte Mme Beaulieu, qui a exercé la médecine familiale pendant près de 40 ans. « Nous nous sommes mobilisés pour trouver une solution à cette situation inacceptable. »

Le groupe a commencé par demander le concours du Dr Paul Fortin, un chercheur principal chez Arthrite-recherche Canada, et de la Dre Inés Colmegna, une rhumatologue, chercheuse scientifique et spécialiste des maladies infectieuses.

Préconiser le changement

L’équipe a rapidement mis sur pied un projet de recherche qui permettait à des patients immunodéprimés de pouvoir se faire vacciner contre la COVID-19 tout en documentant leur réponse au vaccin.

En mai 2021, plus de 200 participants avaient reçu deux doses de vaccin contre la COVID-19. Après la première dose, les résultats préliminaires montraient une réponse plus faible aux anticorps du SRAS-CoV-2 chez les personnes atteintes d’arthrite que chez les témoins en bonne santé, mais la réponse s’améliorait après la deuxième dose.

« Ces résultats ont encouragé les autorités sanitaires à accorder la priorité à des gens comme nous, pour que nous recevions une troisième dose plus rapidement que le grand public », indique Mme Beaulieu. « Tout cela montre le rôle important que jouent les patients dans la recherche sur l’arthrite et illustre que beaucoup de choses peuvent être réalisées en peu de temps lorsque des patients et des chercheurs travaillent main dans la main. »

Suite aux résultats de cette collaboration entre des patients et des chercheurs, les autorités sanitaires ont changé d’avis, ce qui a permis aux personnes atteintes de maladies inflammatoires auto-immunes, comme la polyarthrite rhumatoïde et le lupus, de pouvoir se faire vacciner contre la COVID-19 en toute sécurité. 

Vous êtes intéressé(e) par d'autres recherches sur l'arthrite inflammatoire?

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