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10 projets de recherche à surveiller en 2022

L’équipe scientifique d’Arthrite-recherche Canada s’attaque aux défis auxquels sont confrontés plus de 6 millions de Canadiens atteints d’arthrite, des défis qui peuvent les empêcher, entre autres, de se rendre au travail, de s’occuper de leurs enfants, d’atteindre leurs objectifs ou de faire de l’exercice.

Par l’intermédiaire de plus de 100 projets de recherche, nous mettons au point des solutions qui visent à prévenir l’arthrite, à diagnostiquer les patients plus tôt, à gérer les symptômes, à fournir de meilleurs traitements et à améliorer la qualité de vie des personnes concernées.

Pour vous donner une idée de ce à quoi ressemble notre recherche en action, nous avons dressé une liste de 10 projets de recherche à suivre de près en 2022. Cliquez sur les boutons Pour en savoir plus pour obtenir des renseignements supplémentaires.

Making it WorkMD : emploi et arthrite

L’arthrite est la principale raison de santé qui explique pourquoi les Canadiens arrêtent de travailler. Le fait de ne plus pouvoir travailler a un impact considérable sur le bien-être financier, social et émotionnel des personnes concernées. Pourtant, les personnes atteintes d’arthrite identifient les questions liées à l’emploi comme étant un de leurs principaux besoins non satisfaits. Nos chercheurs ont élaboré un programme en ligne unique en son genre, le programme Making it WorkMD, afin de combler cette lacune. Le programme met l’accent sur une intervention précoce afin de prévenir l’incapacité de travail et de favoriser une vie professionnelle saine et productive.

Le sommeil est important : gérer l’insomnie

Jusqu’à 70 % des personnes atteintes d’arthrite indiquent qu’elles souffrent de troubles du sommeil, mentionnant notamment des difficultés à s’endormir ou à rester endormies, et une tendance à se réveiller trop tôt le matin. L’insomnie peut exacerber les autres symptômes de l’arthrite et affecter la qualité de vie des personnes concernées. Nous testons en ce moment un programme en ligne qui pourrait permettre de gérer les troubles du sommeil. Cette étude est particulièrement importante dans le contexte de la pandémie de COVID-19. On estime en effet que le stress, les ennuis financiers et les changements de mode de vie auront de nombreuses répercussions négatives sur le sommeil et la santé mentale.

La prévention des chutes

Les chutes constituent un problème majeur pour les personnes âgées et pour les systèmes de santé, car elles sont à l’origine de 50 % des hospitalisations liées aux blessures, de 40 % des admissions en maison de retraite, et d’une augmentation de 10 % des services de soins à domicile. Plusieurs éléments démontrent que le programme d’exercices Otago – un programme de marche individualisé qui complète des exercices de force musculaire et d’équilibre supervisés par un physiothérapeute – contribue à réduire la fréquence des chutes chez les plus de 65 ans. Malheureusement, seule une personne sur quatre continue de suivre le programme au fil du temps. Nous mettons au point et testons de nouvelles façons d’offrir le programme pour que plus de personnes le suivent plus longtemps afin d’en tirer un maximum d’avantages.

Les vaccins contre la COVID-19 sont-ils sûrs et efficaces?

Nous nous efforçons de déterminer dans quelle mesure le vaccin Moderna contre la COVID-19 est sûr et efficace pour les personnes atteintes d’arthrite qui sont immunodéprimées. Des chercheurs ont mesuré les niveaux d’anticorps dirigés contre la protéine de spicule du virus après une première dose, puis après une deuxième dose de vaccin, chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde et de lupus. Ils ont découvert qu’après la première dose, la réponse se situait autour de 60 pour cent. Après la deuxième dose, elle passait à 80 pour cent. La prochaine étape cherchera à déterminer quelle est la réponse après une troisième dose et dans quelle mesure la production d’anticorps persiste dans le temps.

Les soins offerts à différents groupes de population atteints de polyarthrite rhumatoïde au Canada 

Certains fournisseurs de soins de santé et certains chercheurs n’ont qu’une compréhension limitée des obstacles aux soins auxquels sont confrontées les personnes appartenant à des groupes défavorisés. Cette étude nous permettra de recueillir des données qui nous aideront à mieux comprendre l’expérience vécue par certains Canadiens souffrant de polyarthrite rhumatoïde, et plus particulièrement par les Canadiens de race noire et par les Canadiens dont l’orientation sexuelle, l’identité de genre et l’expression sexuelle sont diverses. Nous verrons comment les recommandations relatives au traitement de la polyarthrite rhumatoïde sont mises en œuvre, et dans quelle mesure les approches retenues reflètent les besoins et les réalités de ces personnes. Nous créerons ensuite des ressources et un programme de formation médicale en ligne à l’intention des professionnels qui soignent les personnes atteintes d’arthrite au Canada.

Prévenir l’arthrose du genou

Au Canada, chaque année, environ 500 000 jeunes se blessent au genou en faisant du sport. La moitié d’entre eux finissent par souffrir d’arthrose du genou dans les 10 ans qui suivent. Nous avons mis au point un programme unique en ligne, le programme Stop OsteoARthritis (SOAR), dont l’objectif est de favoriser le rétablissement après une blessure au genou et de diminuer le risque d’arthrose. Cette étude est particulièrement importante, car on estime que d’ici 2040, 12 millions de Canadiens souffriront d’arthrose, une maladie qui peut avoir comme conséquences une diminution de l’activité physique, une prise de poids et des complications potentiellement très graves, comme les crises cardiaques ou les accidents vasculaires cérébraux.

S’appuyer sur la technologie pour prévenir les complications

Nous travaillons sur un système de rappel électronique pour les médecins qui ont des patients atteints d’arthrite inflammatoire. Les personnes atteintes d’arthrite inflammatoire sont plus susceptibles de mourir de complications graves que de la maladie elle-même. Parmi ces complications, citons les crises cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux, les caillots de sang dans les jambes et les poumons, les infections graves, les fractures de la hanche, certains cancers, le diabète et les maladies pulmonaires chroniques. L’objectif du système de rappel électronique est de s’assurer que les médecins utilisent les dernières directives en matière de dépistage et de gestion des maladies chroniques et des complications.

Réduire le fardeau de l’arthrite

Nous analyserons les codes de diagnostic figurant dans les bases de données du ministère de la Santé de la Colombie-Britannique pour identifier les cas existants et les nouveaux cas de complications chez les patients atteints de psoriasis, de polyarthrite rhumatoïde, de maladies rhumatismales auto-immunes systémiques, de spondylarthrite ankylosante, de goutte, d’arthrose, de maladie de Crohn et de colite ulcéreuse. Cette étude est cruciale pour réduire et prévenir le fardeau associé aux complications pour les personnes atteintes de maladies inflammatoires.

Test d’une application de suivi de la santé

Les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde se portent mieux lorsqu’elles sont soutenues et encouragées dans leurs efforts d’auto-prise en charge. Nous sommes en train de mettre au point et de tester une application de suivi de la santé, l’application OPERAS (On-demand Program to EmpoweR Active Self-management), qui permettra aux patients de suivre l’évolution de leurs symptômes et de leur niveau d’activité physique. Ces renseignements seront essentiels pendant la pandémie de COVID-19 car ils permettront aux personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde de mieux planifier ce qu’elles ont à faire pour prendre soin de leur santé.

Les médicaments antipaludiques et la COVID-19

L’affaiblissement du système immunitaire chez les personnes atteintes de maladies inflammatoires auto-immunes, comme le lupus érythémateux disséminé et la polyarthrite rhumatoïde, peut être responsable de dommages aux tissus et aux organes sains. Les traitements actuels reposent sur l’usage prolongé de médicaments antipaludiques, comme l’hydroxychloroquine et la chloroquine. Cette étude nous permettra de déterminer le rôle que jouent les médicaments antipaludiques sur les risques d’infections et de complications graves dues à des virus comme le virus responsable de la COVID-19.

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