Je me suis tournée vers la nutrition pour prendre en charge ma spondylarthrite ankylosante (arthrite inflammatoire) il y a un peu plus de trois ans, lorsque j’ai commencé à étudier les liens existant entre la nutrition et les maladies auto-immunes. Je suis atteinte d’arthrite inflammatoire depuis plus d’une décennie et j’ai toujours été curieuse de savoir pourquoi mon système immunitaire attaquait mes articulations.

Après avoir consulté d’innombrables praticiens de médecine alternative, je me suis rendu compte qu’il n’allait pas être facile de trouver le « régime » qui me conviendrait le mieux. La recherche sur la nutrition et l’arthrite est limitée et l’accès aux connaissances et à la recherche actuelles est souvent difficile à obtenir pour un patient. En utilisant ma formation universitaire, j’ai pu filtrer la recherche qui est actuellement disponible et déchiffrer la meilleure façon d’aller de l’avant. J’étais déterminée à trouver des options nutritionnelles qui me permettraient de me sentir mieux et de contrôler mes symptômes.

J’ai rapidement réalisé que changer ma façon de manger et de penser à la nourriture allait être l’un des plus grands défis de ma vie. Notre société est pleine de tentations, surtout dans les situations sociales, et rester sur la bonne voie n’est souvent pas facile. J’étais motivée pour changer mes habitudes et mon rapport avec la nourriture parce que je voulais un avenir où les médicaments n’étaient pas ma seule option. J’ai concentré mon approche sur les nutriments et sur l’avenir qui allait être le mien, et pas sur les produits transformés auxquels je devais renoncer. J’avais également besoin de me constituer un réseau de soutien. Ma famille et mes amis m’ont aidée à rester sur la bonne voie et à ne pas perdre de vue mes objectifs.

En passant graduellement à un régime anti-inflammatoire et en adoptant un mode de vie plus sain, j’ai pu constater des améliorations dans mon niveau d’énergie, mon humeur et mes douleurs articulaires. Ces améliorations m’ont incitée à continuer. Trois ans plus tard, je peux maintenant identifier les aliments qui peuvent raviver les symptômes et ceux qui permettent d’éviter les inflammations, et en comprendre le mode opératoire. Je suis actuellement en rémission et je ne prends pas de médicament car j’ai appris à écouter mon corps et à faire de petits ajustements en cas de besoin.

Toute cette expérience m’a amenée à changer de carrière et à devenir nutritionniste holistique car je voulais aider d’autres personnes atteintes de maladies auto-immunes à naviguer dans le monde de la nutrition, pour qu’elles se sentent mieux et améliorent leur santé. Incorporer la nutrition dans mon plan de traitement a été difficile : il y a, en effet, tellement de « régimes » anti-inflammatoires et d’options « miracles » sur le Web que cela peut être très déroutant.

J’ai hâte de partager mes connaissances, d’aider les autres à élaborer des plans individualisés qui conviendront le mieux à leur situation et de leur fournir un espace de soutien tout au long du processus. En développant ma société d’experts-conseils en ligne, je n’oublie jamais une des plus grandes leçons que j’ai apprises en cours de route, celle qui dit que chacun a des besoins différents et qu’il n’y a donc pas de plan nutritionnel universel qui fonctionne pour tout le monde.

Il est également très encourageant de savoir que Sharan Rai, ancienne membre du Comité consultatif des patients atteints d’arthrite d’Arthrite-recherche Canada, coordonnatrice de la recherche chez Arthrite-recherche Canada et stagiaire en maîtrise, a été acceptée au prestigieux programme de doctorat en santé publique de l’Université Harvard.

Travaillant aux côtés du docteur Hyon Choi, chercheur scientifique chez Arthrite-recherche Canada, Sharan s’est spécialisée dans le domaine de la nutrition car elle a également identifié ce sujet comme étant d’un grand intérêt mais sur lequel il existe peu de renseignements fiables. Arthrite-recherche Canada se réjouit des contributions que ce domaine d’étude apportera à la recherche sur l’arthrite au Canada à moyen et à long termes.