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bulletin de l'arthrite

hiver 2017

Quand le travail d'équipe est au cœur de la recherche : le Dr Jacek Kopec parle de son travail de recherche et des collaborations qui lui donnent vie.

 

Nous avons rencontré le Dr Jacek Kopec, chercheur scientifique principal en épidémiologie chez Arthrite-recherche Canada et directeur de l’École de la santé publique et des populations de l’Université de la Colombie-Britannique, pour qu’il nous parle de ses recherches et des étudiants et des collègues qui contribuent au succès de ses travaux.

 

Q : Parlez-nous un peu de votre parcours.

Je n’ai pas toujours eu l’intention de faire une carrière dans la recherche. Après avoir terminé mes études de médecine, j’ai travaillé comme médecin de famille, d’abord en Pologne, puis en Afrique du Sud. Après m’être rendu compte que ce n’était pas la voie dans laquelle je voulais m’engager, je suis allé à Toronto pour préparer une maîtrise en épidémiologie.

 

C’est durant mon doctorat à McGill que j’ai rencontré mon superviseur et mon mentor, le docteur John Esdaile. Sous sa supervision, j’ai élaboré l’échelle de dorso-lombalgie de Québec. Au cours des années qui ont suivi, j’ai travaillé dans le domaine de la recherche sur le cancer à Pittsburgh et à Toronto, puis je suis venu à Vancouver, où je me suis joint à l’équipe d’Arthrite-recherche Canada et à celle de l’Université de la Colombie-Britannique en 2000.

 

Q : À quel genre de recherche vous intéressez-vous?

Je participe actuellement à plusieurs projets de recherche (généralement, plus de 40 en même temps), et les projets sont donc très variés. Je m’intéresse toujours à l’amélioration de la qualité de la vie pour les personnes atteintes d’arthrose, à la simulation et à la mesure. Un de mes récents projets consiste à comparer la prévention de l’arthrose au traitement de l’arthrose par simulation informatique. Grâce à la simulation épidémiologique par ordinateur, nous pouvons examiner les effets des interventions, les facteurs de risque, les traitements et les résultats au sein de la population.

 

Je travaille également sur le Modèle de la santé de la population, où nous posons des questions « et si » sur des changements possibles et sur les répercussions éventuelles en utilisant la modélisation de la microsimulation. Je participe aussi, entre autres, à une grande étude qui cherche à créer un instrument de mesure de la littératie en santé propre aux troubles respiratoires et à une étude internationale sur la mesure de la qualité de la vie des enfants atteints de malformations des membres.

 

Q : Aimeriez-vous vous pencher sur d’autres sujets de recherche que vous n’avez pas encore eu la chance d’explorer?  

Absolument! Je suis en train de rédiger des demandes de subvention pour l’Étude canadienne sur le fardeau créé par les symptômes, où nous voulons examiner les symptômes articulaires des personnes affectées. Je cherche également à créer un calculateur de risque qui couvrirait jusqu’à 300 maladies et 60 facteurs de risque.

 

Q : Vous êtes non seulement chercheur chez Arthrite-recherche Canada, mais vous enseignez aussi à l’Université de la Colombie-Britannique. Comment pouvez-vous faire tout ça?

Eh bien, c’est là que la collaboration entre en jeu! Son importance est capitale. Il y a toujours une équipe derrière tout ça. Toutes mes publications, mes recherches et mes résultats sont le fruit d’un véritable travail d’équipe. C’est le conseil que je donnerais à tout le monde : avec une bonne équipe, le travail est amusant, innovant et efficace.

 

Je tiens à mentionner le nom de quelques personnes qui ont eu un impact sur ma vie et sur mon travail. Bien sûr, le docteur John Esdaile, que je connais depuis 30 ans et qui est non seulement un superviseur stimulant et encourageant, mais aussi un excellent mentor. Et le docteur Eric Sayre, un statisticien qui travaille chez Arthrite-recherche Canada et qui a participé à de nombreux projets avec moi. Il me fournit toujours des idées qui donnent matière à réflexion et me pousse à explorer les choses plus avant.

 

Q : Vous considérez donc que la collaboration est un facteur déterminant dans le succès de vos recherches. Y a-t-il autre chose qui vous motive?

Eh bien, c’est le caractère innovant du travail d’équipe. Lorsque vous réunissez plusieurs personnes, il y a toujours des idées, des méthodes et des applications nouvelles qui en ressortent.

 

Il y a une raison pour laquelle j’effectue toutes ces recherches. Je veux trouver ce qui n’a pas encore été trouvé et je veux faire ce qui n’a pas été fait. Voilà pourquoi j’enseigne et je supervise des étudiants. Je crois au changement et au renouveau, et cette nouvelle génération de jeunes chercheurs et d’étudiants de deuxième cycle s’intéresse aux projets de recherche les plus excitants et les plus originaux auxquels j’ai participé. Je pourrais parler pendant des heures des projets réalisés par mes étudiants!

 

Q : Comptez-vous ralentir bientôt?

Pas maintenant. Il y a encore tellement de recherches qui doivent être faites pour aider les personnes atteintes d’arthrite : je veux contribuer à trouver des solutions.

 

Q : Si les gens veulent en savoir plus sur vos recherches, comment doivent-ils s’y prendre?

Toutes mes publications sont affichées sur le site Web d’Arthrite-recherche Canada : https://www.arthritisresearch.ca/jacek-kopec

 

Vous pouvez également consulter ma dernière vidéo sur la modélisation de la microsimulation et l’arthrose sur la page YouTube d’Arthrite-recherche Canada :

https://www.youtube.com/watch?time_continue=6&v=-bezIPxIqPM