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bulletin de l'arthrite

printemps 2018

La MPOC et l'arthrite : l'importance de bien gérer l'inflammation

Katie LeBlanc PhD, nutritionniste holistique, membre de l'APAB

 

La Dre Diane Lacaille, une éminente chercheuse chez Arthrite-recherche Canada, et son équipe de recherche ont récemment appris que les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde en Colombie-Britannique étaient plus susceptibles que d’autres de contracter une MPOC, une maladie pulmonaire obstructive chronique. Au moment du premier diagnostic, les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde présentent un risque plus élevé d’hospitalisation due à la MPOC que le reste de la population. L’inflammation est le dénominateur commun entre la polyarthrite rhumatoïde et la MPOC. Jusqu’à récemment, on ne considérait pas que l’inflammation jouait un rôle dans la pathogenèse de la MPOC. Des marqueurs inflammatoires similaires entre les deux maladies ont des implications importantes pour les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde.

 

 

L’étude a suivi 24 625 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, vivant en Colombie-Britannique et ayant reçu leur diagnostic entre 1996 et 2006. Cette cohorte a été comparée à une population témoin de 25 396 personnes représentant la population générale. Les chercheurs ont surveillé la fréquence des hospitalisations liées à la MPOC. La MPOC englobe un ensemble de maladies qui entravent la capacité d’expirer facilement, ce qui peut entraîner des difficultés respiratoires. Ces maladies incluent la bronchite, l’asthme et l’emphysème, pour n’en citer que quelques-unes. Les chercheurs ont aussi tenu compte de certains facteurs confusionnels potentiels associés aux hospitalisations dues à la MPOC, tels que, entre autres, l’âge, le sexe, l’utilisation de médicaments, la fréquence des visites chez le médecin et les hospitalisations antérieures. Ils ont également modélisé l’impact du tabagisme, un des plus grands facteurs de risque associés à la MPOC. En prenant ces facteurs en compte, les chercheurs ont déterminé que les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde présentaient, par rapport à l’ensemble de la population, un risque accru d’hospitalisation liée à la MPOC de 47 % au moment du premier diagnostic. Les auteurs concluent que ce risque accru est probablement dû au rôle que joue l’inflammation dans les deux catégories de maladies.

 

 

Qu’est-ce que cela signifie vraiment pour les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde? Cette recherche souligne qu’il est important de réduire rapidement l’inflammation chez les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde. L’inflammation est liée à un nombre croissant de comorbidités de la polyarthrite rhumatoïde. Les comorbidités sont d’autres problèmes chroniques qui apparaissent après l’identification d’une maladie chronique primaire. Il est donc très important de consulter un médecin lorsque l’inflammation est présente.

 

 

Nous pouvons également réduire le risque de comorbidités, telles que la MPOC, en accordant une attention particulière aux facteurs de risque liés au style de vie. Le premier de ces facteurs est le tabagisme, en particulier pour la MPOC. L’exposition à la fumée directe et à la fumée secondaire constitue le risque le plus important, un risque que nous pouvons contrôler. La réduction de notre exposition à la fumée et aux polluants environnementaux est une mesure proactive que nous pouvons prendre tous les jours. Nous pouvons également jouer un rôle proactif en informant notre médecin de l’apparition de symptômes associés à la MPOC. Vous serez peut-être amené à effectuer une exploration de la fonction pulmonaire pour exclure la MPOC ou d’autres troubles connexes. L’identification précoce de la MPOC peut réduire les risques de complications.

 

 

L’inflammation est souvent une réalité pour les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde ou d’autres types de maladies chroniques inflammatoires. La rémission ou la disparition complète de l’inflammation est un scénario idéal, mais il est également important d’être conscient des risques connexes et des comorbidités, telles que la MPOC. En étant conscient de ce risque, nous nous donnons les moyens de prendre les mesures nécessaires dès l’apparition des premiers symptômes.

 

 

Pour plus de renseignements, cliquez sur ce lien qui vous dirigera vers l’étude de recherche.

 

 

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