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Des médicaments biologiques pour les patients atteints de spondylarthrite : les politiques des différents pays ont-elles un impact sur les coûts et la santé?

 

Titre scientifique : 

Les critères d’accès pour les agents anti-TNF utilisés dans le traitement de la spondylarthrite : l’influence sur les estimations comparatives du rapport coût-efficacité sur une période d’un an

 

Chercheuse principale :

Stephanie Harvard, étudiante en doctorat à l’École de santé publique et de santé des populations de l’Université de la Colombie-Britannique et stagiaire à Arthrite-recherche Canada, supervisée par le Dr Bruno Fautrel, de l’Université Pierre et Marie Curie, à Paris, et par le Dr Aslam Anis, de l’École de santé publique et de santé des populations de l’Université de la Colombie-Britannique

 

Début de l’étude : septembre 2014

 

Fin de l’étude : septembre 2016

 

Qu’avons-nous fait?

La spondylarthrite, ou SpA, est une forme d’arthrite inflammatoire qui affecte le dos, les hanches et souvent d’autres parties du corps. La cohorte DESIR est un groupe de 708 patients français atteints de SpA qui répondent à des questions de suivi tous les six mois portant sur les coûts encourus et sur leur santé. Cette étude a utilisé des renseignements fournis par la cohorte DESIR afin de mieux comprendre les politiques relatives aux médicaments biologiques utilisés dans le traitement de la SpA. On utilise généralement des médicaments biologiques (également appelés anti-TNF) pour enrayer l’inflammation causée par la spondylarthrite, mais ces médicaments sont coûteux. Partout dans le monde, les pays ont des politiques différentes en ce qui concerne les patients qui devraient recevoir des médicaments biologiques, car ils souhaitent limiter leurs coûts. Cela signifie qu’un patient atteint de SpA pourrait recevoir un médicament biologique dans un pays donné, mais qu’un autre patient atteint de SpA dans un autre pays n’y aurait pas accès. En utilisant les renseignements de la cohorte DESIR, les chercheurs ont examiné les critères qui permettaient aux patients de recevoir des médicaments biologiques dans leur pays, en France, au Canada, en Allemagne, au Royaume-Uni et à Hong Kong. Ils ont utilisé des renseignements sur les coûts et la santé des patients pour essayer de comprendre si la politique existant en France (où se trouvent les patients de la cohorte DESIR) était la meilleure politique pour ce pays, ou si les politiques d’autres pays seraient préférables pour limiter les coûts et maximiser les bienfaits pour la santé.

 

Quelles ont été les principales conclusions?

Les politiques sur les médicaments biologiques utilisés dans le traitement de la SpA existant en France, au Canada, en Allemagne, au Royaume-Uni et à Hong Kong diffèrent grandement les unes des autres. Parmi les patients de la cohorte DESIR, 28 % des patients répondaient aux critères en vigueur en France pour recevoir un médicament biologique. Un nombre similaire de patients répondaient aux critères en vigueur en Allemagne (25 %) et au Canada (24 %). Un nombre moins élevé de patients répondaient aux critères en vigueur au Royaume-Uni (12 %) et à Hong Kong (9 %). Cette étude souligne que les patients atteints de SpA dans certains pays auraient plus de chance de recevoir un médicament biologique s’ils habitaient ailleurs.

 

Comparés aux critères existant dans d’autres pays, l’étude a révélé que les critères relatifs aux médicaments biologiques utilisés pour traiter la SpA existant en France pouvaient entraîner des coûts supplémentaires sans être bénéfiques pour la santé des patients. D’autres recherches devront être effectuées pour s’assurer de ces résultats. L’étude a également révélé que de nombreux coûts supplémentaires apparaissent lorsque des patients, dont la santé ne s’améliore pas avec les médicaments biologiques, continuent de prendre ces médicaments. Les patients et les médecins pourraient contribuer à réduire les coûts et à améliorer la santé des patients en décidant ensemble de ne plus prendre de médicaments biologiques s’ils ne sont pas efficaces.

 

Quelles étaient les personnes impliquées?

Cette étude a été menée par une étudiante-chercheuse dans le cadre d’une thèse de doctorat. Au total, 7 chercheurs ont participé à l’étude.

 

Qui financé cette recherche?

Pour financer ses travaux avec la cohorte DESIR, Stephanie Harvard a reçu une bourse de recherche doctorale des Instituts de recherche en santé du Canada, deux bourses de l’ambassade de France au Canada et une bourse pour études à l’étranger Michael-Smith. Pour cette portion de l’étude, une subvention du Consortium canadien de recherche sur la spondylarthrite (SPARCC), détenue par le Dr Aslam Anis, a également été utilisée.

 

Publications :

Harvard S, Guh D, Bansback N, Richette P, Saraux A, Fautrel B, Anis A. Access criteria for anti-TNF agents in spondylarthrosis: influence on comparative 1-year cost-effectiveness estimates. Cost Eff Resour Alloc. 2017 Sep 7; 15:20. doi: 10.1186/s12962-017-0081-8. eCollection 2017.

Service de traduction financé par le gouvernement du Canada

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